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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 13:44



A
u sein de la Société de l'Ancien Régime, le costume est la première manifestation de la hiérarchie.



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Les signes dont il est porteur et leur répartition sont rigidement codifiés et controlés.MICARMOR_6754_1160412285754_costume_rhingrave.jpg

 

 

Les lois somptuaires édictent depuis le Moyen Age que "chacun devra s'habiller selon son rang : la forme de ses vêtements devra être conforme à sa situation".


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Le cérémonial patiemment construit par Louis XIV assure son autorité politique en même temps qu'il influence la mode.


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Au moment de son mariage avec Mme de Maintenon, le luxe et la magnificence sont empreints d'austérité.


Le costume masculin du 18ème siècle comporte déjà les éléments essentiels du costume moderne : un vêtement de dessus, le justaucorps, un autre de dessous, la veste et un vêtement pour les jambes jusqu'au genou, la culotte.

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Deux innovations caractérisent les vêtements féminins avec l'apparition des robes volantes et des paniers.

Le panier, reprise du vertugadin des siècles précédents, anime de son balancement la nouvelle toilette à la mode.

Enfilée sur le corps à baleine et le jupon, la robe volante n' avait été jusque-là qu'un déshabillé réservé à l'intimité des boudoirs.

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Vers 1740 la robe dite " à la française" succède à la robe volante.

Elle conserve le pli dans le dos à "la Watteau" mais le panier prend une forme plus ovale.

La toilette s'ajuste sur le buste grâce à une doublure en grosse toile, lacée dans le dos.

Sur le devant, elle s'ouvre en haut, soit sur le corps à baleine lui-même, s'il est fait d'une étoffe qui peut être vue, soit une pièce d'estomac triangulaire qui le recouvre.

Elle se rattache, à partir de la taille, sur un tablier ou un jupon assorti.

Au bout des manches, se fixent les engageantes, joli nom désignant des manchettes à deux ou trois volants de dentelles ou de lingerie.


Vers la fin du 18ème, la robe "à la française" est concurrencée par la robe " à l 'anglaise".

 

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La tendance étant alors de plus en plus à la simplicité et au confort, les paniers disparaissent.

La faveur est aux romans et aux jardins anglais, aux courses de chevaux.

La lady est en petite robe, en grand tablier blanc, et porte un chapeau assez plat.

La robe "à la française" est réservée aux cérémonies, tandis que la robe "à l'anglaise " domine dans la vie courante.

 

Le dos du corsage, baleiné aux coutures, forme une pointe longue à la taille qui est ajustée; la jupe à petite traîne, froncée depuis les hanches, est soutenue seulement par une tournure matelassée.

Sur le devant, le corsage est lacé, avec un décolleté souvent bas, rempli par un fichu de lingerie ; la jupe s'ouvre sous une sous-jupe.


La redingote est également empreintée à l' Angleterre: robe redingote à corsage ajusté et boutonné pour les femmes, manteau pour les hommes.

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A la chasse du Roi, quand il fait mauvais temps, tous les seigneurs sont en redingote.


C'est en fait un habit très propre pour monter à cheval, et pour résister aux injures de l'air.

Grand habit et robe à la française ont conquis les pays étrangers, désireux d'imiter les fastes de Versailles.


Mais la volonté de simplification des formes va de paire avec la constante demande d'égalité et fait évoluer la mode vers la fin du 18ème siècle vers les robes souples de mousseline, tandis qu'apparaît le pantalon, tenue du futur "sans -culotte".

 

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Désireux de s'appuyer sur une cour fastueuse, Napoléon rétablit le cérémonial et l'habit de cour.

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Emigrés de retour en France, et aristocrates des diverses restaurations monarchiques continueront à le porter et à se distinguer ainsi.


Seul demeure, aujourd'hui, le grand habit noir de soirée masculin.

 

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