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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 14:48
LA LEGENDE DES TERRE-NEUVAS

Le festival de BOBITAL doit tout aux Terres Neuvas.

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Chaque année est l'occasion de rappeler le souvenir des marins, qui, durant cinq siècles, sont partis pêcher la morue au large de Terre Neuve.
On peut y voir les doris et le matériel de pêche et entrevoir la dureté du métier, de ceux qu'on a appelé les forçats de la mer.




C'est vers 1390 que des baleiniers basques à la recherche de cétacés découvrent de grands bancs de morues au large d'une côte inconnue qu'ils nomment " La Terre Neuve".

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C'est le début de l'aventurre des terre-neuvas qui partent de longs mois pêcher la morue dans les mers froides.

On appellera çà le "grand métier" car ces hommes ne sont pas des marins ordinaires, ils mènent à bord une vie très rude et qui exige surtout une résistance physique et morale exceptionnelle.

La "grande pêche" nécessite une longue traversée vers les hauts fonds riches en morue du sud-est de Terre Neuve et du golfe du Saint-Laurent.
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Les bateaux partent des ports normands et bretons dont Paimpol, parfois plus bas et font relâche à Saint Pierre et Miquelon pour le ravitaillement.

La pêche à la morue pratiquée dès le 15ème siècle connut ses heures de gloire aux 17ème et 19ème siècles.

La campagne de pêche dure de fin février à septembre.

Dès novembre, le capitaine recrute son équipage, variant de 22 à 30 hommes, qu'il va chercher quelquefois très loin, des hommes robustes ou des gamins qui se font embauchés comme mousses.

Après le plein de provisions et de sel, le bateau, une goélette à hunier, appareille pour rejoindre en une vingtaine de jours, la zone de pêche.
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A l'arrivée, le premier travail consiste à attraper les bulots, les sardines ou encornets qui serviront à amorcer les hameçons.

Les doris entrent ensuite en action, manoeuvrées par 2 hommes qui vont poser les lignes et les relever.
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Les morues sont ensuite étripées, décapitées, lavées et "enoctées"et salées
Le salage se fait en tonne dans des tonneaux ou en grenier dans la cale en alterant une couche de sel et une couche de poisson.

Quand la pêche est bonne, elle est débarquée à Saint Pierre et Miquelon pour y être séchée sur les grèves et ramenées en France sur des chasseurs.

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Sinon les bateaux rentrent en France, les cales pleines, et vont y être réparés pendant l'hiver.

Le salaire sera fonction de la quantité de poisson ramenée, entre 1500 et 4000 morues par homme.

La pêche ne s'interrompait jamais et les équipes se relayaient sans cesse, le temps de repos ne dépassait pas 6 heures.

Ce fut un travail très pénible, les morues étaient jetées des doris sur le pont.
Il nécessitait aussi de l'adresse pour les dépecer rapidement.

Le terre-neuvas portait des sabots ou des bottes en cuir ou de toile enduite, des vêtements lourds et épais, pantalons, veste et suroît de grosse toile, gants de laine.

Les mains souffrent de l'eau et du sel, et les blessures sont nombreuses.

La mauvaise nourriture entraine des carences alimentaires et le froid provoque engelures et affections pulmonaires, sans parler des problèmes psychologiques.

Le brouillard continuel prive de tout horizon et l'insécurité est permanente ; c'est ce que les galériens de la brume ont appelé l'enfer des bancs.
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Cette brume surprend les doris qui sont incapables de s'orienter pour rejoindre la goélette.

Il faut aussi compter les tempêtes violentes et les nombreux naufrages.

En un siècle, une centaine de bateaux de la flotte de Paimpol soit à peu près 2000 hommes ont disparu.


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Paimpol aujourd'hui .......!


La mer est une mangeuse d'hommes !!!



 


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