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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 21:35
 LES ARMOIRIAUX

 

 

Au blason des Arrmoiries

                       
  
Jean 1er de Bretagne                                         Savoie

                         
Armoiries Loubières           Armorial du Héraut d'armes d'Ile de France

 


 

Deux des plus célèbres armoiriaux du Moyen Age sont l' Armorial du Tournoi de Mons en 1310, montrant les armes des 191 participants français, anglais, hennuyers et néerlandais.


Malheureusement l'original est perdu mais il existe plusieurs copies du XVè me siècle.


et

 


L'Armorial équestre de la Toison d'Or, milieu du XVème siècle, célèbre pour les représentations équestres de ses principaux chevaliers.

Dès l'apparition des armoiries, la nécessité de les répertorier se fait sentir.

Les armoiries sont une source indéniable de graphisme, elles traversent l'histoire en reflétant le style de chaque époque et conservent la pureté du blasonnement.

Les documents dessinés servent à l'identification, l'enregistrement et la mémoire des dessins appartiennent à une mentalité que celle de l'écrit.imagemagic.jpg

Les premières armoiries ont été considérées comme immémoriales mais les professionnels du blason se constituent malgré tout des aide-mémoire pour leur usage personnel.

 

Tous ces documents corporatifs se transforment en instrument d'une administration féodale tout en gardant un caractère personnalisé.

 

Les armoiriaux rassemblent parfois à peine quelques dizaines d'écus, quelques autres plus importants, vont en compter quelques milliers.

 

Le plus souvent, ils sont dessinés par colonne et rangées sur du parchemin ou du papier et le plus souvent en couleurs enluminées, le tout relié en liasses.

 

Après la Renaissance, les armoiriaux quittent le cercle étroit des professionnels etprennent la forme de magnifiques registres pour servir aux Princes et aux ordres de la Chevalerie.

 

armheraut.gif

 

Armorial du Héraut d'armes d'Ile de France



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Grandes armes de Louis Gonzague, duc de Nevers vers 1580

 

 

 


Pour la Bretagne : voir l' armorial breton 


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1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 15:00

LES HERAUTS ET LES TABARDS

 

Le héraut pratique l'héraldique comme science de communication.

 

 

Une hiérachie distingue rois d'armes, hérauts et poursuivants d'armes, sous la direction du Grand Chambellan.


Le plus célèbre des hérauts de l'ancienne France s'appele Montjoie.


Sur les armes de France figure le cri de guerre "Montjoie Saint Denis" , popularisé par le film "Les Visiteurs".


Charles VII fonde le collège des hérauts en 1407.


Les hérauts et les poursuivants élisent les rois d'armes.


En 1487, il essaie d'obtenir des hérauts un tableau complet des armoiries portées en France, mais ce ne sera qu'en 1615, que Louis XIII dotera un juge général d'armes d'un pouvoir judiciaire pour recueillier ces confirmations et faire acquitter une taxe d'enregistrement des armoiries.


Pierre d'Hozier succèdera en 1641 à François de Chevriers de Saint-Mauris et son office restera héréditaire jusqu'à la Révolution.


La tunique armoiriée ou tabard appartient exclusivement au héraut.

Le héraut porte la cote de maille sous le tabard mais aucune arme sauf son bâton blanc.

 

C'est lui qui organise les cérémonies qui accompagnent les rédditions de châteaux, les combats singuliers de champions, selon le code de l'honneur.


Avant les hostilités, l'usage veut que le chef qui reçoit le héraut de son ennemi le couvre de présent.


Mais certains chefs, comme Du Guesclin, aurait enivré le héraut anglais pour lui soutirer les intentions de ses adversaires.

 

Le héraut du vaincu restera libre après la bataille, ce qui l'amène à complimenter le vainqueur et identifier les morts.


Mais les hérauts du vainqueur, eux, auront droit à une partie du butin.


Les territoires des hérauts ne tiennent pas compte des frontières féodales.


Leurs circonscriptions se nomment Ruyers pour la chevalerie ayant conservé son idiome germanique, et Poyers, quand la chevalerie a adopté le latin.

 

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30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 11:00

LES LETTRES PATENTES

 

Après la Guerre de Cent Ans, la noblesse d'origine immémoriale sort affaiblie et de ce fait, la science héraldique subit alors de profonds changements.

 

 

Le clergé et le tiers-état commencent à utiliser les blasons.


Les écus sont alors répertoriés de façon plus strictes.


Le Tiers Etat constitué d'une caste de lettrés et de juris -consultes et portant la toge de leur fonction administrative, d'où la noblesse de robe, acquiert la noblesse de charge et le statut juridique de ces administrateurs change après un certain nombre d'années d'exercice de leur charge.


Ils se font alors enregistrer des armoiries.


Par contre, les cours et les parlements enregistrent des documents héréditaires, un peu comme nos cartes d'identité actuelle, que l'aîné de chaque famille lègue ensuite à son successeur.

 

Ces documents sont les lettres patentes.


Elles se présentent sous la forme d'un grand parchemin signé du souverain, scellé du grand sceau en cire du Royaume et inscrit avec la mention de la famille et de ses biens, portant une représentation des armoiries en couleur.

 


Images appartenant au site de l' Académie de Caen - Fondée en l652


Cette mesure juridique est assortie d'obligations fiscales, et conduira à transformer les armoiriaux en preuves juridiques.


Toutes ces lettres patentes avec le double des armoiries sont soigneusement archivées.


En 1693, un édit rend obligatoire, l'enregistrement des armoiries de toute la population, soit pour les trois ordres, ainsi que pour les organisations collectives comme les corporations d'artisans.

 

Le Grand Armoirial de France voit le jour sous la houlette d' Hozier de Sérigny dans les Grandes Ecuries de Versailles.


Ce répertoire d'une grandeur extraordinaire durera jusqu'à la Révolution.


Napoléon rétablira l'usage des armoiries en 1808, et ils seront tenus jusqu'en 1840 , date de concession des dernières lettres patentes en France.


Les Empires centraux ont délivré des lettres patentes jusqu'en 1918.


Actuellement, les Monarchies constitutionnelles continuent à délivrer des lettres patentes à des particuliers comme à des entreprises.
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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 14:00
Quelques formes d'écus
Les Armes des Rois de France
Les Pièces et les Figures


Pour bien exprimer le rôle de pont avec le ciel qu'exerce le roi de France, ses grandes armes comportent des attributs significatifs : au sommet flotte l' Oriflamme, drapeau de guerre rouge et brodé d'or.
 
Le roi et le connétable vont le chercher à l'abbaye de Saint Denis, nécropole où ce drapeau est conservé en temps de paix. Saint Denis, martyre décapité, toujours capable de marcher, mène symboliquement l'ost royal au combat.

Reposant sur l'écu et sous l'Oriflamme, la couronne royale à arceaux fermés représente la souveraineté de droit divin.
Les chérubins tenant l'écu sont souvent représentés vêtus d'un tabard à la livrée royale et empignant un pennon fleurdelisé de l'autre main, et les pieds posés sur un nuage.

Autour de l'écu, les Ordres du roi sont représentés au fur et à mesure de leur fondation : l'ordre de Saint Michel et celui du Saint Esprit.
L'ensemble de la composition est abrité par un manteau d'azur fleurdelisé d'or et doublé d'hermines.

Depuis le parasol se déploient deux phylactères portant le cri de guerre
" Montjoie Saint Denis".

Le parasol représente la voûte céleste et le cri de guerre rappelle les liens qui unissent le roi à la nécropole de ses ancêtres.

Les couleurs en héraldique

METAL EMAIL OU FOURRURE

COULEUR APPARENTE

SYMBOLES LIES

OR

JAUNE

soleil ardent de la connaissance divine

ARGENT

BLANC

reflet humainement compréhensible de la connaissance , foi

GUEULES

ROUGE

courage,martyr et amour

AZUR

BLEU

fidélité

SINOPLE

VERT

chevalerie, connaissance supérieure

SABLE

NOIR

matière première à dégrossir, deuil et renaissance

ORANGE

ORANGE

reflet d'or et de gueules

POURPRE

POURPRE

sang lumière de dynastie régnante

HERMINES ET CONTRE HERMINES

FOURRURE

Les fourrures d'hermine mouchetures noires sur fond blanc

cinq sens en éveil

VAIR ET CONTRE VAIR

FOURRURE

Alternance de cloches bleues et blanches

promesse de connaissance ontologique, comme la pantoufle de Cendrillon


 

 

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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 11:45
QU'EST- CE QUE L'HERALDIQUE ?

Les armoiries sont des emblèmes propres à un individu, à une famille, ou à une collectivité et obéissent à un ensemble de conventions simples et logiques.

L'héraldique est la science qui a pour objet l'étude de ces armoiries , l'analyse des règles qui les composent et des droits et traditions qui s'y rattachent.


Armoiries : emblèmes en couleurs représentés sur un écu.
Ecu : initialement bouclier aux formes variés, le mot désigne la forme dessinée, le corps qui porte les armoiries.
Blason : parfois utilisé comme synonyme d'armoiries. Blasonner c'est décrire des armoiries.
Les armoiries s'organisent toujours de la même manière: dans un écu délimité, dont la forme est très variable, des couleurs et des figures obéissent à des régles de composition, peu nombreuses mais astreignantes.
Il y a six couleurs de base et un répertoire de figures très étendu: les combinaisons font de l'art héraldique un code très souple qui a pu traverser les siècles et facilement s'adapter aux transformations sociales.

Les rois de France

  "D'azur aux trois lys d'or" : universellement connue, cette image fait partie de notre héritage de civilisation.

A savoir : "Montjoie Saint Denis" le cri de guerre popularisé dans le film "Les Visiteurs" rappelle que sur tout le trajet entre la colline de Montmartre et la basilique Saint Denis s'élevaient autrefois des Montjoie, petits édifices de pierre aux vertus prophylactiques.

La dynastie capétienne est la plus ancienne maison régnante d'Europe. Ils ont succédé aux Mérovingiens et aux Carolingiens, et cette dynastie est issue de Hugues de France, dit Capet , roi de France en 987.

De son fils Robert II descendent tous les Princes et Rois ayant régné sur la France et sur de nombreux pays comme l' Espagne. Les Rois de France ont attendu le XIIIème siècle pour faire usage d'armoiries sur leur sceau, alors que l'on connaît les armes de leurs parents collatéraux dès le milieu du XIIème siècle.

Toutefois le lys orne leur sceptre depuis des temps immémoriaux. A partir de Philippe Auguste, les anciennes armes de France sont semées de lys d'or sans nombre, comme une pluie de Grâces.

Au XIVème siècle, les armes aux lys sans nombre font place aux trois fleurs qui représentent la foi, la sapience et la chevalerie. Sensible à l'esprit symbolique qu'affectionnent les hérauts. Charles V fixe à trois le nombre des fleurs de lys à partir de 1376, mode adoptée par ses collatéraux.
pour rechercher des blasons et armoiries
cliquez ci-dessus sur " banque du blason"
Gaso la banque du blason et des armoiries : blasons territoriaux et familiaux de France

Côtes d'Armor                                      Bretagne                                     Paimpol

                                                              
                                                                      
coupé émanché d'azur et d'hermine              d'hermine                    d'azur au vaisseau de trois mâts 
le champ d'hermine est un rappel                                                        d'argent avec son ancre
des armes de l'ancienne province                                                        du même pendant à dextre
de la Bretagne.
l'azur du chef évoque
la mer et l'émanché,
la côte nord du département.
                                                                            
 
Bréhat                                    Etables sur Mer                                   Plouha          
     
                                                      
                                
d'hermine à la barre               gironné d'argent et                      mi-parti au premier de gueules
de gueules                          de gueules de huit pièces                   aux sept mâcles d'or ordonnées
                                                                                                                3/3/1
                                                                                               au second d'azur aux sept besants  
                                                                                              aussi d'or, ordonnés 3/3/1,
                                                                                                  surmonté d'un chef du même
                                                                                    
                                                                                                                                
Ces dessins nous ont été adressés gracieusement par Jean-  Paul de Gassowki - La Banque du Blason - et publiés avec son aimable autorisation

Certaines théories font remonter l'usage des armoiries à Adam, Noé, Alexandre, Jules César ou encore au roi Arthur.

D'autres prônent un héritage d'emblèmes militaires de l'époque grecque, ou d'insignes barbares scandinaves, ou encore l'adaptation d'une coutume musulmane qui a été rapportée par les Occidentaux lors de la première croisade.
Mais les spécialistes reconnaissent que toutes ces théories sont fantaisistes et assez éloignées de la réalité.
Les armoiries apparaissent à la fin du XIème siècle et résultent simplement de l'évolution des équipements militaires.
Les combattants, de plus en plus protégés, portent les mêmes casques, les mêmes casaques de cuir renforcées de clous et de plaques de métal. Quant aux chefs, ils sont couverts d'une "broigne" qui encapuchonne la tête et couvre le bas du visage, et d'un casque, muni d'un "nasal" ne laissant voir que les yeux et le haut des joues. Dans ces conditions, il devient utile de faire représenter sur la surface des boucliers des figures qui servent de signes de reconnaissance aux combattants, au coeur de la mêlée.
Lors des batailles et plus encore des tournois, il apparaît très vite naturel que l'emblème que le chef fait peindre sur son bouclier ou sa bannière soit reproduit sur les vêtements de tous les membres de son groupe.
Ce signe de ralliement ne se modifie pas tout de suite.
Ces premiers emblèmes sont faits pour être vus de loin. On doit pouvoir rapidement les identifier et facilement. Les couleurs sont donc franches et constrastées et les figures fortement stylisées. Ce sont de nouveaux signes d'identité .Ils désignent celui qui en fait usage, les individus du même groupe, et placent ce groupe à une certaine place dans l'ordre ou la hiérarchie sociale.

C'est à la fin du XXème siècle, lorsque ces emblèmes, propres à un même personnage, ont obéi à des conventions simples, fixes et récurrentes et sont devenus transmissibles comme peut l'être un nom de famille, que l'on a pu commencer à parler de la naissance des armoiries.
Chaque individu, famille, groupe ou collectivité est libre d'adopter les armoiries de son choix et d'en faire l'usage qui lui, plaît, à condition de ne pas usurper celles d'autrui.
Autrement dit, les armoiries ne sont pas réservées qu'à la Noblesse.

C'est en 1696 que Louis XIV promulgue un édit ordonnant le recensement de toutes les armoiries portées en France, pour les enregistrer dans un recueil " L'Armorial général". Chaque individu, ville ou communauté doit se faire enregistrer et payer un droit à cette occasion et l'Etat pour des évidentes raisons fiscales qui va remplir ses caisses, encourage l'usage des armoiries.
Il y a environ 120.000 armoiries dans ce recueil, dont à peine 1/6ème appartient a des personnes ou familles nobles.
Confusion fréquente d'armoiries et de noblesse, renforcée par la Constituante du 20 juin 1790 qui stipule que les armoiries sont abolies ainsi que les livrées. Ce décret scellera le sort des armoiries et de la noblesse.

voici 2 sites orientés sur l'héraldique que vous pouvez aller consulter


        
                                                          
                                           BLASON DE LA VILLE DE PARIS

 


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