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6 septembre 2010 1 06 /09 /septembre /2010 15:06

LES PHOTOS ANCIENNES

 

journal-petiot.jpg

 

Historique mais resté inaperçu : près de Chalon-sur-Saône, un tour de clé et une porte s'est ouverte sur un passé vieux de 152 ans.

Un laboratoire de l'un des tout premiers photographes au monde vient d'être redécouvert. Intact.

C'est en 1840 que Joseph Fortuné Petiot-Groffier ouvre son laboratoire. Il s'en servira jusqu'en 1855 et décédera mystérieusement, probablement à cause des chimies photographiques. Prudemment, les héritiers fermèrent la porte.

De génération en génération, la demeure des environs de Chalon est restée occupée mais cette pièce restait close sans pourtant être totalement oubliée. Car la famille a toujours eu conscience de conserver ainsi un trésor mais qui restait soigneusement bouclé à double tour derrière sa porte en bois, au deuxième étage - désormais inoccupé - de l'habitation.

Il y a deux ans, le dernier membre de la famille hérite à son tour de la demeure et c'est là qu'il découvre le trésor. Mais il lui faudra deux ans pour déterminer à qui il choisira de la confier, soucieux de le préserver complet, de ne pas le disperser.

C'est ainsi qu'en début d'année, il décide de contacter Pierre-Yves Mahé, l'initiateur de   la Maison Nicéphore Niépce, à Saint-Loup de Varennes.

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"J'ai quelque chose à vous montrer", glisse-t-il. Pierre-Yves Mahé veut venir voir sur place la réalité de cette découverte sans deviner un instant ce qui l'attend.

"Je n'attache pas une importance colossale à cette annonce au départ", confie M. Mahé qui a déjà vu des promesses de découvertes sensationnelles se révéler finalement bien banales.

Pourtant, quand la fameuse porte s'ouvre enfin devant lui, c'est un monde oublié qui apparaît. Un laboratoire complet, intact, tel que l'avait laissé son utilisateur juste avant sa mort en 1855 et laissé en l'état depuis.

"Ce fut un instant grisant, on ne sait plus où regarder il y avait des centaines de bouteilles de chimie, souvent pleines, des centaines d'ouvrages, des objets partout dont plusieurs appareils permettant de réaliser des images selon les deux premiers procédés photographiques, le Daguerréotype et le Collodion".

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Chambre en bois de 1826.


Et pour lui qui s'investit depuis 1999 dans son projet de Maison Nicéphore Niépce, c'est aussitôt des réponses instantanées à des questions qu'il se pose, des perspectives de recherches. "Tout se bouscule dans la tête en un seul instant".

Dans l'émotion du moment, une pensée surgit : "Et si tout ceci brûlait demain, je m'en voudrais toute ma vie". Alors Pierre-Yves Mahé photographie. Tout. De façon désordonnée. "Il y avait urgence à sauver quelque chose".


Le choc de la découverte passé, les responsables de la Maison Nicéphore Niépce, Pierre-Yves Mahé mais aussi Jean-Louis Marignier, Michèle Lourseau, entament l'inventaire complet de ce trésor qui n'en a pas fini de livrer tous ses secrets. "Nous en avons pour plusieurs mois d'études", estime aujourd'hui M. Mahé. Jamais a priori, une telle quantité de chimie d'époque n'avait en effet été retrouvée, plus de 300 flacons encore pleins dont bon nombre encore cachetés. Associé à cela, plus de 400 livres antérieurs aux années 1830 contenant tout le savoir de l'époque sur lequel un photographe pouvait s'appuyer. Bien sûr, tous les accessoires nécessaires à la réalisation de Daguerréotypes et Collodion y sont au complet.

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Grâce à ce prodigieux bond dans le temps qu'une ouverture de porte vient de lui faire effectuer, ce laboratoire et les résultats des recherches seront présentés dans la Maison Nicéphore Niépce à Saint-Loup de Varennes, en plein cœur du territoire de naissance de l'aventure photographique. Définitivement bourguignon.

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Qui était Fortuné Joseph Petiot-Groffier ?

Fortuné Joseph Petiot-Groffier est contemporain de Niépce, Juge à Chalon sur Saône puis maire de cette même ville à partir de 1832, un an avant le décès de Nicéphore Niépce.

Considéré comme le père de l'industrie locale, il fonde la sucrerie de Chalon sur Saône et sauve le Creusot après la faillite de la société anglaise Mauby et Wilson.

Il s'intéresse à la photo dès 1840, connaît Nicéphore Niépce et son cousin Niépce de Saint Victor, Baldus, Plumier, tous les photographes de l'époque. Il utilise les mêmes fournisseurs et accessoires que Nicéphore dont ceux de l'opticien Charles Chevalier et travaille avec les banquiers qui ont accompagné les Niépce toute leur vie, les frères Costes.

 

Article de Jean-Yves BAXTER pour Généanet - les blogs de Généanet - juillet 2007

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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 16:34

LA VIE EN COULEURS

Centenaire de l'Autochrome Lumière.

1904 – 2004

250px-Fratelli_Lumiere.jpgLYON a rendu hommage à deux de ses plus illustres enfants, Auguste et Louis LUMIERE, inventeurs du premier procédé moderne de photographie en couleurs.

 

Voici un reportage de Jean-Paul BARRUYER autour des grilles de la Préfecture du Rhône.

 

SOUDAIN, A NOS YEUX, LE MONDE SEMBLE PASSER DE L'OMBRE A LA LUMIERE…

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Des photographies en couleurs avaient été réalisées en France dans les années 1860, mais les procédés restaient imparfaits, notamment avec la nécessité de faire trois prises de vue différentes pour un même cliché. Déjà inventeurs du Cinématographe en 1895, les frères Lumière mettent au point en 1904 la plaque de verre Autochrome sur laquelle sont étalés des millions de grains de fécule de pomme de terre, chacun teinté d'une des trois couleurs : rouge, vert ou bleu, associés à une surface sensible. Ils obtiennent ainsi des clichés positifs transparents donnant une image beaucoup plus lumineuse et naturelle qu'avec un support de papier opaque. Comme dans la peinture pointilliste, c'est la globalité du regard qui forme l'effet coloré et plein de charme de ces photographies. La commercialisation en 1907 met la photographie en couleur à la portée de tous et les photographes de mode s'en emparent dès 1910. L'Autochrome restera sans réel concurrent durant une trentaine d'années jusqu'à l'apparition des pellicules couleur remplaçant cette fragile diapositive de verre.

140px-Large_format_camera_lens.jpg

Les clichés que vous allez voir sont très loin du rendu originel de ces plaques de verre. Ces dernières, avec le temps, ont certainement perdu la fraîcheur de leurs coloris. De petit format, elles ont été, pour les besoins de l'exposition, reproduites sur de très grands panneaux opaques à la surface plastifiée et brillante. Enfin, moi-même, dans des conditions d'éclairage difficiles, j'ai «rephotographié» à main levée ces derniers dans leur format intégral ou en partie seulement, avec parfois les inévitables reflets des lumières de la rue.cinematographe-1.jpg Mais force est de constater que ces images nous subjuguent au premier regard. Personne ne niera le lien pictural que certaines de ces photos établissent avec les tableaux de grands maîtres impressionnistes comme Claude Monet ou Auguste Renoir. J'ai reçu cette exposition comme un coup de poing dans la figure, en tout cas comme une leçon d'humilité : à croire que les perfectionnements de nos appareils actuels sont le plus souvent des arguments commerciaux plus que de précieux auxiliaires !  A moins que le regard, derrière l'objectif, avec le temps et la banalité de ce moyen d'expression, ait perdu de son acuité...

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La couleur, soudain, apporte une touche de modernité et de proximité à cette époque que l'on qualifiera plus tard de "Belle". Il est difficile de croire que nous avons ici les derniers témoignages d'un autre monde, celui qui allait disparaitre sous un déluge de feu et de sang dont la noirceur des images ne cesse encore de nous hanter… Au-delà de mon émotion esthétique, j'ai voulu accomplir un devoir de mémoire pour cette invention que les médias n'ont pas célébrée à la hauteur de sa portée, à un moment où l'on commémore tout et n'importe quoi, comme si notre société, toujours tournée vers le passé, accepte bien de marcher vers l'avenir… mais seulement à reculons ! 

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Au titre de petits-fils de Louis Lumière, nous sommes heureux de voir cette exposition présentée à l'Hôtel du Département, lançant ainsi la célébration du centenaire de l'Autochrome Lumière.

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Notre grand-père nous a souvent dit que le procédé était pour lui l'invention de sa vie : «Il m'a fallu sept ans d'efforts ininterrompus. Je n'ai rien fait d'autre pendant cette période. Je n'ai jamais perdu courage ».

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En effet, s'il n'a fallu que quelques mois à Louis Lumière pour mettre au point l'invention du Cinématographe et la projection d'images animées sur un écran, il en a été tout autrement pour résoudre le difficile problème de la photographie en couleur. Sa réalisation lui demanda beaucoup de temps et d'énergie mais le résultat obtenu fut à la mesure de ce travail : force est de constater qu'aujourd'hui encore, les photographies réalisées par ce procédé impressionnent par leur beauté indicible et leur qualité technique.

lumiere-freres.jpg

Après son invention en 1904, la commercialisation de l'Autochrome en 1907 met la photographie en couleur à la portée de tous.

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A titre personnel, nous sommes profondément touchés de revoir parmi les images présentées de nombreuses scènes et portraits familiaux parmi lesquels figurent nos mères et leurs proches. Nous espérons qu'à leur tour, les visiteurs de cette exposition ressentiront la beauté d'une technique et le parfum d'une histoire ».

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Les petits-enfants de Louis Lumière.

 


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2 août 2010 1 02 /08 /août /2010 15:03

Comment annoter les photos retrouvées?

 Il existe des logiciels permettant de scanner les photos et d'y joindre des commentaires sur informatique (comme Picassa) mais on peut aussi travailler "manuellement.

 La première erreur à ne pas commettre est de ne pas annoter les photos du tout.

Même si vous avez des dossiers généalogiques bien classés, qui vous dit que vos enfants s'y retrouveront ?

Et sans brasser des pages et des pages de documents familiaux, comment pourront-ils s'y retrouver?

Bien des années plus tard, toutes ces photos ne représenteront plus rien pour personne et risquent d'être jetées.

 La meilleure façon d'annoter une photo de groupe par exemple est de mettre un calque sur la photo et de numéroter chaque personnage et de placer en bas des légendes.

Une seconde erreur à éviter est d'écrire directement sur la photo.

Des photos de groupe des années 1900 sont parfois définitivement "massacrées" par des gros chiffres portés au feutre noir sur chaque personnage et il s'avère, ensuite, impossible de restituer l'ensemble de la photo dans sa beauté originale.

 Marquez au dos de vos photos, de façon discrète, voire au crayon papier, les noms des personnages représentés, les noms des mariés, les noms des couples, en y ajoutant la date et le lieu si possible.

Annoter les photos de groupe au dos est plus difficile car il s'agit d'une prise de vue ancienne, les inscriptions et des décors variés, le nom du photographe occupent l'essentiel du verso, d'où un certain manque de place.

 De plus, les personnages ne sont pas toujours très bien alignés et serrés les uns contre les autres.

 Première solution : photocopier la photo de groupe en format réduit pour que l'image n'occupe que le haut de la page, puis numéroter un à un les personnages et inscrire en dessous dans le bas de la page resté vide, les noms des uns et des autres.

 Deuxième solution : utiliser un calque que vous placez sur la photo de groupe et vous dessinez sans appuyer les contours de chaque individu.

En repassant ensuite sur le calque sur les contours pour que tout soit bien net, vous photocopiez le calque et vous y annotez le chiffre et le nom des personnages .

 

Conserver et protéger vos anciennes photos.

 Toutes les photographies anciennes ou contemporaines sont sensibles à leur environnement.

Elles craignent aussi bien la lumière, les variations de température et d'humidité, la poussière et les manipulations parfois brutales.

La lumière est l'un des facteurs de dégradation les plus nocifs pour vos clichés.

 

ex_entete.jpg

Pour limiter l'action de la lumière naturelle sans vivre les volets fermés, préférez une exposition au Nord et posez des stores sur les fenêtres. 

  • Limiter le temps d'exposition : un faible niveau d'éclairage sur une longue période peut aussi être dommageable qu'une exposition de courte durée mais de grande intensité.
  • Exposer de préférence vos photos dans une bibliothèque fermée, équipée de vitres et vous les préserverez aussi de la poussière.
  • Eviter les lieux de strockage comme la cave ou le grenier où les fluctuations de température et d'humidité sont bien trop importantes et un taux élevé accélère les dégradations.

Si le taux d'humidité est supérieur à 60%, le papier jaunit et les spores ainsi que les champignons prolifèrent.

 De nombreuses altérations d'images sont dues à des manipulations hasardeuses : marques d'empreintes, bris de plaques, épreuves déchirées ou écornées, négatifs rayés.

 

Conseils. 

  • Transporter vos documents sur un plateau.
  • Tenir les clichés papier ou verre par les bords.
  • Porter des gants de coton blanc afin d'éviter que l'acidité de la peau attaque l'émulsion.
  • Dépoussiérer les photos à l'aide d'un blaireau ou d'un pinceau de martre propre et sec.
  • Ne pas utiliser de chiffons ni d'eau.
  • Les stocker ensuite dans des boîtes ou des pochettes au PH neutre de "qualité archives".
    • Pour le plastique, prendre des pochettes en polyester qui conserve une stabilité chimique à long terme, car les autres matériaux plastique dégagent souvent des acides ou des plastifiants.
    • Pour les stocker en album, ne pas utiliser des albums dits "magnétiques", à feuillets transparents autocollants car les matériaux qui les composent sont trop acides et détruiront à terme les clichés. Sinon, détacher les photos qui ont adhéré avec les années, et constituer un nouvel album doté de reliure à anneaux avec des feuilles de papier sans acide et fixer vos clichés avec des coins en polypropylène ou des bandes de fixation.
     
  • Ne pas oublier de mettre les légendes et ne jamais écrire sur les tirages ou leurs bordures, mais utilsier des cartons de montage ou des pochettes papier.

 

Restaurer les photos.

base_interface-1_03.jpg

 Il est difficle de nettoyer des clichés sans abîmer l'image en raison de la fragilité de l'émulsion.

 Dans un premier temps, afin d'éliminer la saleté qui les noircit, il faut procéder au gommage des cartonnages à l'aide d'une gomme de caoutchouc naturel en faisant attention aux risques d'abrasion du support.

Ensuite, brosser doucement et retirer tous les résidus mais ne jamais utiliser de bombe aérosol d'air comprimé.

Ne jamais gommer des documents couverts d'une substance poudreuse (pulvérulents), très poreux ou à l'encre fragile.

 Dans un 2ème temps, aplanir les photos enroulées ou gondolées en les glissant à plat sous un poids et protéger les plus fendillées en les plaçant dans des enveloppes de Mylar pour assurer un meilleur suppoort et réduire la friction.

 Ne pas appliquer d'eau sur l'émulsion d'un photographe car celle-ci se détacherait de son support et faire sécher les tirages ou plaques à l'air, à plat, la face porteuse sur le dessus.

Dans le cas des daguerréotypes ou les ferrotypes, il n'y pas de solution car l'immersion dans l'eau leur occasionne des dommages irréparables.

 En cas de moisissures, de déchirures, d'adhésifs, faire appel à un professionnel.

 

Voir auprès de la fédération française des conservateurs-restaurateurs ( FFCR).

 Vous pouvez aussi numériser ces photos et utiliser un logiciel de retouche informatique qui vous donne accès à une multitude de techniques dédiées à ce procédé de restauration.

 Attention à ne pas dépasser les limites de la restauration en correction et limiter les interventions à : 

  • la luminosité, le contraste et les couleurs.
  • les accidents de l'image.
  • les défauts de prise de vue.   
  • et souvenez vous que trop d'effets tuent !!.

restauration_pele-mele.jpg

 


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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 18:00



LES PRINCIPES DE LA PHOTOGRAPHIE.


Les photos dans votre grenier : comment les dater ?

Les vieux clichés de famille entassés dans quelques boîtes en carton ou valises dans le grenier, on les découvre et on se pose toujours la même question : de quand cela peut -il dater ?


3 types de procédés de photographies :


le daguerréotype ............................................................. période 1845- 1860.


daguerre1.jpg  Daguerreotype-1839.jpg


le portrait carte ................................................................. période 1850-1914.


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la plaque de verre au gélatino bromure d'argent : .....période 1871-1925.


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LE DAGUERREOTYPE 1845-1860.

L'ENGOUEMENT DES PIONNIERS.


Mis au point en 1838 par Louis Jacques Mandé Daguerre, le daguerréotypé, un positif direct sur une plaque de cuivre argentée, est le premier procédé photographique commercialisé.

200PX--1.JPG

Jusqu'en 1860, des milliers de portraits sont réalisés. Les poses d'atelier, très figées, sont commandées par de riches familles .

Ce procédé est malheureusement cher et non duplicable , ce qui explique sa disparition.

Il se reconnaît à sa surface réfléchissante comme un miroir.

Fragile, cette image était présentée sous verre, dans un cadre en bois .

Le type de Marie-Louise utilisée pour son encadrement apporte des précieuses indications pour situer la photo dans le temps.


Epoque ................Marie Louise.

1840 - 1845 ...........Cartonné blanc.

1845 -1850 ............En velours rouge sombre.

1850 -1855.............Noire à filets dorés.

1855 -1860.............Imitation écaille.


LE PORTRAIT CARTE 1850-1914.

LA FOLIE DU PORTRAIT.


En 1850, un nouveau procédé de tirage est mis au point sur papier albuminé. C'est un réel succès populaire jusqu'à la Première Guerre Mondiale, grâce au format carte de visite (CDV) ou portrait -carte.

images-portrait.jpg

Un cliché de 6 cm de large et 10.5 cm de haut, découpé puis glissé dans des albums de famille.

Le temps de pose est passé de plusieurs minutes à quelques secondes, et le coût d'un portrait a considérablement baissé.

Le portrait-carte évoluera vers des formats plus importants comme les cartes albums (108 x 164 mm), jusqu'à l'avènement de la carte postale au début du XXème siècle.

Certaines seront même des cartes postales personnalisées, représentant par exemple le fils militaire qui écrit à ses parents pendant la Guerre 14-18.

Vous pouvez trouver des photos des membres de votre famille à côté de celles de personnalités de l'époque selon les personnes qu'ils côtoyaient.

Au dos de la photo , il y aura peut-être le nom et la ville du photographe et la date approximative du tirage.

42_flapper_vintage_reproduction_postcard-p23961957410642195.jpg

Quant à la carte postale, elle-même, elle fourmille d'indices :


- l'épaisseur des cartons de tirage augmente avec les années.

1858 -1859 : 0.5 mm environ ou moins.

1860 -1900 : de 0.75 à 1 mm environ.

1890 -1910 : environ 1mm et plus.


- le découpage carré a été rapidement abandonné au profit de découpes plus douces:

1858 - 1871 : coins carrés.

187 1- 1910 : coins arrondis.

190 2- 1910 : coins carrés et découpages fantaisistes.


- la couleur du cartonnage évolue selon la mode.

1858 -1869 : carton blanc pour les tirages les plus anciens (Attention la teinture a pu jaunir ou s'assombrir avec le temps).

1873 - 1910 : appartion des couleurs pastel (lavande, bleu, vert).

1902 - 1910 : gris pâle.


- la tranche est un indice de datation précieux, mais souvent oublié :

1875 - 1900 : taillé en biseau.

1886 - 1914 : tranche colorée ou dorée.

1894 - 1900 : dentelée.


- les marques de photographes vont du simple caractère typographique à la marque avec ornementation.

1860 - 1867 : le nom seul du photographe en petits caractères au dos de la carte.

1861 - 1866 : deux ou trois lignes de texte.

1870 - 1900 : caractères fantaisie, bordures.

1860 - 1900 : cartouche ou logo sur le cliché.

1886 - 1914 : signature du photographe au bas du cliché.


LA PLAQUE DE VERRE AU GELATINO BROMURE D'ARGENT 1871 -1925.

PLACE AUX AMATEURS.


Vers 1870, une interrogation demeure : comment saisir sur le vif, la vie quotidienne en dehors du studio de photographie ?

Grâce aux plaques de verre au gélatino-bromure d'argent.

Ces négatifs plus sensibles à la lumière et plus simples d'usage vont permettre l'explosion de la photographie amateur jusqu'aux années 1930.

Conservées dans leurs boîtes d'origine, ces plaques, très fréquentes, présentent aujourd'hui des émulsions noires ainsi que des traces de ternissement métallique.

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