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13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 12:09

Le maréchal-ferrant est un personnage clé du village car il domine le feu et le fer, et lui seul sait ferrer les bêtes de somme et de trait, essentielles dans la vie économique du pays.

Le mot "maréchal" vient du francique "marhskalk", le domestique qui soigne les chevaux et à une époque où la traction est uniquement animale, le ferrage des chevaux est primoridal, car il permet de protéger le sabot de la bête, mais aussi d'augmenter sa force motrice en lui apportant une meilleure adhérence au sol.


 

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Le métier de maréchal-ferrant demande de la force, de la précision et de la résistance.
C'est un métier précieux pour l'agriculture et les transports.

Le tintement du marteau sur l'enclume ryhtme sans relâche l'activité du village.
   

 

A son origine, le métier est lié à l'armée.

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Dès le XII ème siècle, les écuries royales ont leur propre maréchal-ferrant.
Le corps des maréchaux obtient son autonomie au XVIIème siècle.

C'est le seul artisan qui a le droit de travailler le dimanche et d'avoir un nombre d'apprentis illimité.
 

Dans les campagnes, il possède aussi une forge.

Il fabrique également des outils nécessaires aux autres artisans et des ustensiles de maison : serpes, faux, tisonniers, broches, crémaillères.


L'enseigne du maréchal-ferrant était le bouquet de fer, chef d'oeuvre de sa maîtrise.
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C'était une rosace constituée de différents fers et nommés "Bouquets de Saint Eloi" en l'honneur du patron des artisans du fer.

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Cette enseigne indiquait l'atelier d'un maréchal-ferrant. Appelées bouquets de saint Éloi en hommage au patron de la profession, ces enseignes ne se répandent réellement qu'au début du XIXe siècle, en raison du développement de la maréchalerie. Réalisées par l'artisan lui-même, parfois polychromes, elles reflètent l'habileté de ce dernier. Celle-ci est entourée, selon l'usage, d'une guirlande de lauriers, qui rappelle la couronne traditionnellement installée chaque 6 décembre dans les forges.

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Le métier de maréchal-ferrant sera encore bien répandu au début du XXème siècle.
Après la Seconde Guerre Mondiale, le nombre des exploitations agricoles diminue, la mécanisation des travaux de labour entraîne la disparition du cheval et les moyens de transport évoluent.

Le feu du maréchal-ferrant s'éteint et il doit se reconvertir.

On en trouve aujourd'hui dans les harras, les centres équestres et les écuries de course.


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Un très beau site à visiter sur le ferrage des chevaux

 

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  DEMONSTRATION EN VIDEO

 

                                                  
                            

 


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21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 12:20
LE PERRUQUIER

 

 

 

 

Artisan de la mode, le perruquier est le factotum de l'art capillaire, "serviteur des grâces et de la beauté, par privilège du Roi".

Il est surtout présent en ville.

Il pratique un métier parfois prestigieux mais toujours éphémère.
 
Il est surtout en vogue aux 17ème et 18ème siècles.

Il fait partie de la même corporation que le barbier et le baigneur-étuviste.

Il coupe et frise les cheveux, fabrique et vend des perruques.

 

 

 

 

 

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La profession se répartit entre:
  • les maîtres perruquiers qui tiennent boutique avec leurs garçons.
  • les chambellans qui pratiquent en chambre mais de façon clandestine.
  • les laquais, improvisés perruquiers auprès de leurs maîtres avec seulement le peigne et le rasoir en poche.


La perruque jusqu'au 16ème siècle signifie chevelure.


A cette époque, l'usage des fausses perruques est réservé aux vieillards des classes privilégiées, soucieux de cacher leur crâne.
Louis XIII atteint d'une calvitie précoce lance le port des cheveux postiches et introduit ainsi la fameuse perruque.

Tout le monde le suit : courtisans, clergé et gens de robe.
La Haute Société s'ensevelit la tête sous une montagne de cheveux artificiels.

On ne finira par retirer sa perruque que dans l'intimité.


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Il y aura autant de degrés hiérachiques dans la perruque que dans la société :
  • A la royale pour Sa Majesté.
  • A la brigadière pour l' Armée.
  • A la moutonne bouclée pour les petites maîtresses.
  • A la robin pour les gens de robe.
  • A la sartine pour les magistrats.
  • A la trois marteaux pour les médecins.

 

 

Avec Louis XIV, le perruquier ne sait plus où donner de la tête.


Le Roi change de perruque pour chaque occupation de sa journée.

Tout est bon pour décorer les perruques, qui montent sur la tête comme un véritable édifice : plumes, fleurs, rubans, bijoux etc ....
Sous Louis XV et Louis XVI la mode continuera avec des allures variables.


Au milieu du 18ème siècle, toute la société porte la perruque : princes de sang, nobles, bourgeois, mais aussi, les artisans, les ouvriers et les domestiques.

                                    imagesCAOSEKSN.jpg  PERRUQUE.jpg

Comme la perruque coûte cher , elle est souvent vendue d'occasion et entraîne ainsi la transmission des maladies et des parasites.

La Révolution met fin à ces pastiches de toutes sortes.


La crise économique et les premières émigrations d'aristocrates font chuter la demande.
Puis elle s'effondra totalement quand les révolutionnaires déclareront la perruque comme symbole des anciens privilèges.


Les "têtes à perruque" désignent alors les vieillards et les personnes démodées. L'idéal esthétique va changer et le perruquier va se retrouver complètement désoeuvré.

 

 

 


LES PERRUQUIERS
(D'après un article paru en 1862)


Le perruquier pouvait se croire, sous Louis XV, d'une importance considérable. C'était son art qui semblait assigner à chaque personnage son rang dans le monde ; on se distinguait les uns des autres par la perruque : noblesse, tiers état, clergé, autant de degrés hiérarchiques de la société, autant de perruques diverses. Là ne se bornaient pas les attributions du perruquier : il était en rnême temps barbier, baigneur, étuviste. En un mot, il était le factotum de la toilette, le serviteur des grâces et de la beauté, par privilège du roi.

« La beauté que nous avons assignée à nos cheveux, dit un perruquier du dix-huitième siècle, est une beauté rare ; peu de personnes, surtout les hommes, se trouvent les avoir avec toutes les qualités nécessaires, dont voici les conditions, qui sont d'être raisonnablement épais et forts, d'une belle couleur châtain, plus ou moins foncée, ou d'un beau blond argenté, d'une longueur moyenne, descendant jusqu'à la moitié du dos. Il faut encore que, sans être crêpés, ils frisent naturellement, ou du moins qu'ils tiennent longtemps garnis. Les cheveux, en général, sont sujets à bien des accidents et des défauts qu'il fallait supporter ou du moins pallier avant que la perruque eût été imaginée. Plusieurs se trouvaient en avoir très peu ; il y a des maladies qui les font tomber ; ils se dégarnissent quelquefois sans aucune maladie apparente, de manière que non seulement les personnes âgées mais celles qui ne le sont pas encore, deviennent chauves avant le temps. Il fallait donc se résoudre à porter des calottes, coiffures tristes et plates, surtout quand aucuns cheveux ne l'accompagnent. Ce fut pour remédier à ce désagrément qu'on imagina au commencement du règne de Louis XIII d'attacher à la calotte des cheveux postiches qui parussent être les véritables. On parvint ensuite à lacer les cheveux dans un toilé étroit de tisserand, comme aussi dans un tissu de frangé qu'on nomme Le point de Milan. On cousait par rangées ces entrelacements sur la calotte même, rendue plus mince et plus légère ; pour cet effet, on se servait d'un canepin (l'épiderme de la peau de mouton), sur lequel on attachait une chevelure qui accompagnait le visage et tombait sur le cou : c'était alors ce qu'on appelle une perruque. » (Art du perruquier)

On faisait d'abord les perruques à tresses sur trois soies et cousues sur rubans ; puis on parvint à imiter complètement une chevelure naturelle. Cette découverte parut «si bonne et si secourable» qu'en 1656 le grand roi créa quarante-huit charges de barbiers perruquiers suivant la cour ; deux cents charges étaient établies en faveur du public. Un autre édit en ajouta deux cents autres en 1673.

La mode nouvelle fit sortir beaucoup d'argent de France ; il fallait se procurer des cheveux à l'étranger, la production indigène ne suffisant plus. Colbert s'émut de ces exportations de numéraire ; il voulut abolir l'effet dans sa cause et remplacer les perruques par des bonnets, dont on essaya même des modèles devant le roi. Les perruquiers se hâtèrent d'adresser au roi leurs doléances et représentations respectueuses : «L'argent sorti de France pour l'importation des matières premières y rentrait et au delà par l'exportation des produits manufacturés ; la ville de Paris fournissait de perruques l'Espagne, l'Italie, l'Angleterre, l'Allemagne et autres États».

Colbert abandonne le projet des bonnets, et les perruquiers grandirent en prospérité vers la fin du dix-huitième siècle, ils étaient au nombre de huit cent cinquante, avaient un prévôt, des gardes, des syndics, et charge héréditaire. «Ils ont droit et leur est attribué le commerce des cheveux en gros et en détail, comme aussi leur est permis de faire et vendre poudres, pommade, opiat pour les dents ; en un mot, tout ce qui peut servir à la propreté de la tête et du visage».

Le rasoir étant instrument de chirurgie, le chirurgien avait aussi le droit de faire la barbe ; mais sa boutique devait être peinte en rouge ou en noir, couleur de sang ou de deuil, sur laquelle se détachaient les bassins de cuivre jaune qui servaient d'enseigne ; le perruquier avait à sa porte des bassins blancs, en étain ; la fantaisie seule choisissait la couleur de sa boutique. Et comme lui-même était moins grave, moins pesant que le barbier chirurgien !


Comme il nous paraît, dans les estampes, apprécier tous les privilèges de son art : faire les cheveux aux dames, les étager de manière à leur donner un aspect agréable, combler les lacunes et les cacher sous des nuages de poudre ; fabriquer tours, toupets, chevelures entières pour messieurs les gentilshommes, gens de cour, d'église, de justice ou d'épée ; bref, débarrasser chacun des soins journaliers du corps !

Entrez dans cette boutique où travaillent les tresseuses, où l'on monte les coiffures préférées par les merveilleux, où l'on frise en crêpe, où l'on frise en boucles, où l'on répète les nouvelles que l'on sait, où l'on invente celles qu'on ne sait pas ; faites-vous mettre suivant votre condition, votre âge et la mode du jour, les cheveux en bourse en cadenette, en catogan, à la grecque, perruque à la Fotange, à la brigadière, en bonnet, nouée à l'oreille, d'abbé, de palais, à marteaux, à simple noeud, à queue de rubans, etc.; examinez cette collection d'outils : fers à friser (pince à longues branches à mâchoires plates en dedans), fers à toupet (à branche ronde entrant dans une creuse), cardes de toute sorte pour les cheveux, champignons à perruques, coquemard à faire chauffer l'eau, bouilloire, bouteille de fer-blanc pour porter l'eau chaude en ville, cornet à oeil de verre et masque à poudrer, melons (étuis à perruque), zeste (bourse à tuyau pour poudrer), etc., etc. ; regardez, écoutez, n'oubliez pas que cet artiste en cheveux est en même temps votre barbier, votre baigneur, qu'il descend peut-être du grand Binette (celui qui disait : Je dépouille la tête des sujets pour en couvrir celle du souverain) ; que peut-être vous vous trouvez dans la boutique de maître André, fabricant de perruques et de vers tragiques à la manière de ceux-ci :

En tel état que j'aille, à pied comme en carrosse, Il m'en souviendra du premier jour de mes noces.

Songez pour un moment qu'en vous faisant accommoder, vous entendez parler du récent ouvrage de M. Diderot ou de M. d'Alembert, ou même du chapitre de l'Encyclopédie sur les perruques, ou des dernières audaces de M. de Voltaire ; et comparez, si vous l'osez, la boutique du perruquier du dix-huitième siècle, avec celle du coiffeur du dix-neuvième. Figaro est mort ; son petit-fils n'a pas son esprit : il fait la barbe, taille les cheveux, coiffe au goût du jour et sait fabriquer des postiches sur tulle, imitant à perfection la nature ; mais aujourd'hui les hommes gardent leurs propres cheveux tant qu'ils peuvent. L'art des perruquiers serait en danger de se perdre chez nous sans les postiches et les fausses nattes à l'usage des dames.

Les travaux que l'on vient d'exécuter sur le quai de l'Horloge ont bien modifié l'emplacement qu'y occupaient, au dix-huitième siècle, par ordre, les perruquier en vieux. Ceux-ci ne rasaient point : ils n'étaient pas de barberie ; au lieu de bassins, ils avaient pour enseigne un marmot, espèce de vieille tête de bois avec une très-vieille perruque. Ils pouvaient. faire du neuf, mais à condition de mêler du crin aux vrais cheveux et de mettre au fond de la coiffe cette inscription : perruque mêlée.

C'étaient les perruquiers des pauvres gens.

Article paru sur La France Pittoresque

 

 


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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 12:15
LA NOURRICE

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En 1907, 30 à 40 % des enfants des grandes villes étaient encore placés à la campagne.

Il y a la nourrice " sur lieu" lorsqu'elle venait allaiter le nouveau-né dans la famille.

Et la nourrice " à distance ", lorsqu'elle accueillait l'enfant chez elle, à la campagne.

Cette tradition s'est poursuivie jusqu'au XXème siècle.

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La pratique de la mise en nourrice est répandue en France au Moyen Age, mais jusqu'au 16ème siècle, l'allaitement nourricier reste le privilège des milieux aristocratiques.

La bourgeoisie a recours à la nourrice au début du 17ème siècle et dans toutes les couches urbaines à partir du 18ème siècle.

L'aristocratie fait venir les nourrices qu'elle enrubanne et paie correctement ; les femmes d'artisans placent leurs enfants à la campagne, malgré le gros effort financier que cela leur procure.
Seules les femmes des milieux populaires continuent à allaiter leurs enfants.

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De plus, la misère des campagnes pousse des femmes à vendre leur lait au prix le plus bas, ce qui rend le placement nourricier accessible au grand nombre.

A Paris dès 1769, un Grand Bureau est mis en place
, pour centraliser le recrutement des nourrices et le travail des meneurs, intermédiaires chargés de convoyer les nourrices dans leurs allers et retours, de les payer tous les mois, et d'apporter des nouvelles aux parents.

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Ensuite, vient une série de lois relatives au recrutement des nourrices et à leur rémunération
, dans le but d'assurer aux parents que la personne était une " bonne nourrice".

Les postulantes doivent fournir un certificat de bonnes moeurs, et leur lait âgé de 7 mois à 2 ans.
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Au début, elles sont surveillées par les curés puis par des chirurgiens-inspecteurs, mais tout ceci est mal appliqué, et des "entremeteuses" agissent en parallèle.

Les médécins du 18ème et du 19ème siècles dénoncent l'allaitement "mercenaire", à cause des voyages fatigants, de la mauvaise qualité du lait, de la transmission des maladies et de la surmortalité infantile.

Puis avec le dévelopement du chemin de fer, les familles bourgeoises, préfèrent alors, faire venir à domicile, les nourrices, pour mieux les surveiller.

Le système ne déclinera qu'avec les nouveaux principes d'éducation, la multiplication des biberons, la naissance de la pasteurisation du lait et la mise en place des crèches collectives.
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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 21:53
LE MEUNIER ET LES MOULINS


Les Moulins à farine de l'Expédition Lapérouse

 

Expédition Lapérouse Eté 1786 entre Hawaï, l' Alaska et la Californie
Construction d'un moulin sur l' Astrobale
Bâti du Moulin à grains Fleuriot de Langle

A - Sectionnement des montants pour ne conserver que la manivelle
B -Aménagement de la manivelle : prolonger après enlèvement du manchon d'accouplement
C - Poignée à mains initialeen prise directe sur la meule supérieure

 


Les moulins à farine sont une innovation de l'expédition Lapérouse, connus au point de devenir un symbole de la silhouette d'au moins un navire.
On sait par ailleurs que la capitaine de vaisseau, de Langle était très inventif, notamment dans le domaine des instruments culinaires pour la santé des équipages, qu'on devait préserver dans une si longue campagne.
Le grain est préféré à la farine pour des raisons de conservation et diverses mesures de lutte contre l'humidité.

 

Le pain, c'était la vie, la seule alimentation de la population d'hier .
Le meunier produisant la farine était un personnage majeur dans le village.
Le moulin à eau et à vent reste jusqu'à la fin du XIXè siècle, un des éléments familiers du paysage.
Le meunier, spécialiste de la machine à moudre les grains, détient la "clé de la vie".

Si vous avez un meunier dans votre généalogie, vous trouverez son état civil dans les registres de la Mairie et des Archives, et le détail de ses biens dans les minutiers des Notaires.

Cette profession était assujettie à de nombreuses taxes, des droits d'eau par exemple, ou des impôts comme la taille.

Si vous avez des ancêtres meuniers, vous pourrez peut-être remonter votre arbre jusqu'en 1400.


Le meunier banal jusqu'à la Révolution

Les seigneurs exercent un véritable monopole en instaurant l'obligation d'utiliser le moulin banal pour toutes les personnes qui habitent dans l'aire du moulin.
Fixée approximativement à une lieue.
Les paysans ont recours au moulin banal moyennant un prélèvement sur le grain appelé "émolument".
Le meunier, lui, touche à titre de salaire, une rétribution en nature, "la mouture".
Il travaille la plupart du temps avec un apprenti et quelquefois avec un chasse-pochée, qui va chercher le grain dans les fermes et livrer la mouture.

A partir du XIVè siècle, pour éviter au meunier de prendre trop d'importance dans la filière du pain, la profession de boulanger lui est interdite.
Dès le XVIIè siècle, pour se diversifier, le meunier essaie d'assurer le transport de la marchandise de sa clientèle boulangère et de faire le commerce des grains et de la farine.
 
La prolifération des moulins en 1789

Au fil des siècles, le droit de moulin est de plus en plus remis en question.
Le moulin du seigneur ne suffit pas toujours à la demande, les temps d'attente sont trop longs, et faute de concurrence, la qualité de la mouture s'en ressent.
Les révoltes des Moulinets se multiplient.
La Révolution met fin aux banalités en mars 1790, ce qui entraîne la multiplication des moulins qui deviennent alors des entreprises privées.
Posséder un moulin est alors un signe d'indépendance, de richesse, et de symbole de prospérité.


Les grands changements dans la profession

Ces changements interviennent sous le Second Empire, vers le milieu du XIX ème siècle.
La meunerie traditionnelle laisse la place à la minoterie moderne avec l'arrivée des manufactures, et l'introduction des évolutions techniques.
La machine à vapeur libère les usines des contraintes des énergies naturelles et les meules sont remplacées par des cribles cylindriques en "bluteau" , ce qui permet un meilleur nettoyage des grains.
Les moulins à vent et les petits moulins à eau sont les premiers à disparaître par milliers vers 1860.

La clientèle rurale s'habitue à acheter son pain et la meunerie traditionnelle est court-circuitée par les boulangers et les minotiers qui traitent en direct.

La ménagère qui confectionne elle-même son pain s'approvisionne en farine chez le meunier, alors artisan de proximité.
Par ailleurs, avant l'ère de la vapeur, le moulin, sorte de moteur universel, est utilisé pour de nombreuses activités artisanales.

 

Le Moulin de Craca à Plouézec en 1906 et à côté une meule d'ajonc devant le Moulin .

La roue hydraulique.
Connu des Romains, le moulin à eau se développe au Moyen Age.


Le principe est simple : le cours d'eau entraîne une roue qui elle-même actionne un système d' axes et d'engrenages.
L'énergie obtenue est assez faible, il faut amplifier la force du courant en utilisant une chute d'eau généralement artificielle.
L'eau retenue en amont du moulin se déverse ensuite dans un étroit passage ou par une canalisation, soit sur la roue (roues munies d'augets) soit dessous (roues équipées d'aubes ou de palettes).
Pour pallier les variations parfois considérables du débit de certains cours d'eau, les moulins dits pendus peuvent modifier la hauteur de leur roue alors que les moulins-bateaux installés sur deux barques jumelées, suivent les crues.
Le bateau le plus puissant, le bac, porte les meules et souvent le logement du meunier, et l'autre, la foraine, est un simple flotteur portant l'axe de la roue.
Sur le littoral, en Bretagne surtout, où on dénombre une centaine de moulins au XVIIè siècle, les moulins à marée se servent du flux montant pour remplir un vaste réservoir protégé par une digue.
L'eau repart ensuite dans le coursier, passage étroit où se trouve une roue dont le point bas coïncide avec le niveau moyen de la mer.
La mise en rotation dure six heures, de la mi-marée descendante à la mi-marée montant : flux et reflux rythment ainsi le labeur du meunier.
Le moulin étant bâti sur une digue, on livre le blé et la farine par bateau.
En Bretagne, sur l' île de Bréhat, le Moulin à marée de Birlot

Moulin à eau du Gouloux dans le Morvan

Le moulin à vent.

L'utilisation du vent et des ailes est plus tardive.
On la retrouverait en Occident pour la première fois en 833, mais son usage se serait répandu à partir du XIIème siècle.
Le corps entier du moulin construit en bois tourne autour d'un axe central, afin de capter le vent d'où qu'il vienne; la toiture, elle, ne supportant que les ailes.
Le moulin ressemble à un tour de pierre.
Les moulins caviers, intermédiaires entre le moulin de bois et de pierre, sont composés d'une base en pierre comprenant des caves voutées (la masse) sur lequel pivote une cabine de bois ( la hucherolle) supportant les ailes.
Les ailes sont fixées sur un axe incliné de 12 à 15 degrés par rapport à l'horizontale et sont formées de deux poutres croisées, les vergues, tendues de voiles, qu'il faut déployer en fonction de la force du vent, et surveiller pour ne pas qu'elles se déchirent.
Au XIXème siècle, Berton met au point un dispositif qui remplace les voiles par des planches qu'on peut manoeuvrer depuis l'intérieur; système plus solide et plus maniable.

Fonctionnement d'un moulin

Le mouvement transmis par les ailes ou par la roue entraîne un axe qui à son tour actionne une meule "tournante" en rotation au dessus d'une meule "dormante" fixe.
Le grain arrive par une trémie en partie centrale de la meule puis ressort broyé par le côté.
Le grain s'en va ensuite dans un bluttoir où le son est séparé de la farine.
Les meules ne doivent ni trop lisses, ni trop rugueuses et elle doivent être régulièrement rhabillées (martelées) par le rhabilleur ou l' amoulageur.



Quelle aubaine pour le généalogiste dont les ancêtres furent meuniers !!!!

Car la plupart du temps, depuis la construction du moulin dont la date est souvent gravée sur le linteau de la porte, la même famille est resté là, toujours !!
Si bien que retracer l'histoire du moulin revient à remonter l'arbre généalogique de la famille.
La transmission se faisait directement par l'aîné des fils " les meuniers sont de père en fils".
Si le garçon venait à manquer, un gendre se retrouvait à la tête du moulin, mais celui-ci provenait obligatoirement d'une famille meunière car il n'était pas question de confier le moulin à un ignorant.
Le métier s' apprend par lentes imprégnation, dès l'enfance. Il existait une grande amitié entre le père et le fils aîné. Le père lui montrait selon l'âge, une chose, une autre . Le fils se retrouvait meunier naturellement. Un étranger ne pouvait pas prendre un moulin comme n'importe quel commerce: on naissait meunier !!!



Forum de discussion sur Yahoo groups

pour vos ancêtres de la meunerie

Il suffit de vous inscrire gratuitement sur fr.yahoo.groups

et d'échanger vos informations par mail





 


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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 14:45
LE SABOTIER

Jusqu'au début du XX ème siècle, dans les campagnes, de la naissance à la mort, chacun portait ses sabots sauf les plus pauvres qui eux étaient contraints d'aller nu-pieds.
Le sabotier était l'un des métiers ruraux le plus implanté en France et vous en trouverez peut-être un dans votre arbre généalogique !!!

Le métier de sabotier était un métier de pauvre !!! L'argent gagné ne nourrissait pas toujours la famille !!!

Un sabotier pittoresque, vitrine vivante de sa marchandise : Francois Moal, dit Pitou, compositeur de la chanson, "l'Andouille fumée" à Saint Pol de Léon

De plus, le sabotier vivait en dehors du bourg et avait parfois mauvaise réputation.
La population des sabotiers était une population plutôt marginale et où l'on se mariait entre familles et tout le monde s'appelait " cousin", tant il y avait de liens de parenté.

Le métier de sabotier demandait une grande dextérité pour manier quelques outils, le bois des arbres dans le coin d'un atelier et ce savoir-faire se transmettait de père en fils.

Les sabotiers vivaient souvent à proximité des forêts pour trouver leur matière première.
Ils habitaient souvent dans des huttes, rudimentaires, faites de branchages et nomades aussi pour se déplacer sur les lieux de coupes.
Toute la famille participait au travail.

 
Le sabotier était chargé d'abattre les arbres , les débiter, les dégrossir.
Le bois était celui des hêtres, des bouleaux, des aulnes, érables, peupliers ou noyers.
Les femmes s'occupaient de la finition et des décorations.
Les enfants eux étaient en charge du transport et de l'entretien du feu.

Les sabots étaient vendus sur les foires ou marchés des villages ou dans les échoppes, ou encore cédés à des grossistes chargés du transport et de la vente.

A partir du XIXème siècle, la profession évolue.

La demande en sabots devient considérable : paysans, marins, pêcheurs et dans les villes également.
L'inquiètude grandit pour la forêt.
Au XVIIIè siècle, Les Eaux et Forêts imposent que les sabotiers soit à au moins une demi-lieue de la forêt et on les incite à s'installer dans les villages.
Ils ouvrent de plus en plus des boutiques et partagent leur temps entre bourg et bois.
L'intégration se fait doucement.
Au XIXè siècle, des maîtres sabotiers rachètent des coupes de bois réservées à la fabrication des sabots et emploient des ouvriers payés à la semaine.

On commence à distinguer des tâches spécifiques dans le métier comme le tailleur et le creuseur
La première machine à sabots fera son apparition sur le marché au milieu du XIX ème siècle

Mais au début du XXème siècle, les scies mécaniques et les techniques nouvelles se généralisent
Les sabots vont être fabriqués en usine à la chaîne.

A partir de la Première Guerre Mondiale, la profession décline à cause de l'exode rural et l'arrivée des galoches.
Le port des chaussures en caoutchouc et en cuir sonnera le déclin du sabot.

Le sabot reste aujourd'hui un souvenir ou une fantaisie.


Les sabots de bois bretons

Yann Audren à Plouézec (22) ,
 l'un des sept derniers sabotiers bretons

Une visite de l'atelier vaut largement le détour si vous passez par Plouézec (Pleug Ar Mor) dans les Côtes d' Armor.


De la même façon que c'est souvent chez les éditeurs régionaux que l'on trouve les meilleures monographies, réalisées par un érudit qui connait bien l'histoire de sa commune, c'est aussi chez les généalogistes que l'on va trouver des études sur une famille ou un métier les plus fouillées et documentées. C'est le cas avec l'étude sur les sabotiers de Simone Lagoutte.


Si vous avez un ancêtre sabotier, alors ce site est pour vous ! Simone Lagoutte, dont le mari descend d'une famille de sabotiers sur plus de dix générations, s'est penchée sur ce métier aujourd'hui disparu, et a réalisé une étude passionnante, publiée aujourd'hui sur son site web familial.
 




Après une rapide présentation, on plonge dans le vif du sujet, et Simone nous explique ce qu'étaient les "cordonniers du bois" qui vivaient dans la région de Fougères, en Ille-et-Vilaine. Elle nous présente ensuite ses ancêtres, au travers de plusieurs familles.
Nous découvrons ensuite les différentes étapes de la fabrication d'un sabot : les différentes étapes du processus de fabrication, et les outils du sabotier. Enfin, Simone évoque toutes les traditions liées au métier de sabotier : proverbes, coutumes, sans oublier de nous fournir quelques liens précieux pour approfondir le sujet.

Ces quelques pages ont le mérite d'abonder de photos et illustrations qui vous permettront de bien appréhender ce métier, et d'imaginer vos ancêtres dans leur environnement, avec leur famille, tous vivant autour des sabots à confectionner pour leurs congénères paysans (du moins pour ceux qui ne circulaient pas pieds nus, et ils étaient nombreux), la chaussure ne concernant alors que les bourgeois aisés et autres gens de robe ou d'épée...


SABOTS ET SOULIERS

Jusqu'au XIXème siècle, la population est à 80% rurale, les paysans se chaussent de sabots plutôt que de souliers pour leurs travaux quotidiens.
Au sein des villages d'autrefois, deux artisans ont le soin de chausser les peids : le sabotier qui fournit en sabots et le cordonnier qui fabrique souliers et chaussures diverses.

Les sabots

Les sabots les plus courants sont creusés dans de l'aulne, du peuplier et du bouleau, bois légers et bon marché
Le noyer, en raison de sa résistance est très recherché, mais il est davantage réservé aux menuisiers et aux ébénistes.
La forme la plus usitée est le sabot couvert : obtenu dans un seul bloc de bois, il ne laisse qu'un vide pour la cheville, mais il blesse le pied sur le dessus.
Le sabot à bride permet de remédier à cet inconvénient car il est fabriqué avec moins de bois, ce qui le rend plus léger.
Le sabot est soit à bride couvrante, large, ne faisant qu'un avec le bois, soit à bride simple, étroite et laissant un vide.
Si les sabots quotidiens pèsent aux pieds, les sabots de fête sont particulèrement travaillés.
Les sabots de mariage, au profil très épuré, sont finement décorés.
Sans brides, ils tiennent aux pieds de la mariée par des rubans colorés.
Essentiellement employé dans le monde agricole, le sabot est utilisé aussi par les pêcheurs et les marins de la marine marchande, mais aussi dans les mines et sert de chaussure de protection pour beaucoup de métiers dangereux.
L'évolution des techniques et des moeurs transforme le port des sabots.
Avant l'apparition des machines, les sabots sont réalisés sur mesure par le sabotier qui conserve l'empreinte du client, comme le chapelier, le tour de tête.

Le sabot devient fève pour les gâteaux de l'Epiphanie, mais aussi breloque et pendentif porte-bonheur.
Dans les Pays de l'Est, Saint Nicolas et le père Fouettard, chaussant eux-mêmes des sabots, vont en fin d'année donner les jouets aux enfants sages.
Ceux-ci prennent l'habitude d'installer leurs propres sabots et plus tard leurs souliers au pied de la cheminée pour y recevoir des cadeaux.

Les différents types de souliers

Les biens de consommation découlant de l'essor industriel pénètrent dans les villages . Par les fabrications en grande série, les coûts sont abaissés. Les galoches et les chaussures en cuir s'imposent, accueillies par les paysans comme un bien-être évident et une promotion sociale.
Les chaussures ne sont d'abord achetées que pour le jour du mariage et les jours de fêtes.
Les chaussures à clous, découvertes et appréciées durant le service militaire, deviennent ensuite journalières chez beaucoup d'agriculteurs au début du XXème siècle
.

Les galoches et les gamèles
Les galoches sont un intermédiaire entre le sabot et la chaussure de cuir.
Sur une semelle de bois, elles sont soit découvertes avec le dessus en cuir, soit montantes en cuir et à lacets . C'est la chaussure des écoliers.
Elle est étanche, imperméable et permet de se déplacer plus facilement que le sabot.
Elle tenait mieux au pied et on pouvait mieux courrir.
La fabrication des semelles de galoches est réalisée par le sabotier, les tiges sont confectionnées par des fabricants oeuvrant pour des grossistes.
De fait, monter des galoches ne nécessite pas un savoir-faire de spécialiste.
Quantité de sabotiers, cordonniers, marchands de chaussures en assemblent. Sa diffusion s'opère assez rapidement.
La gamèle est formée de l'adjonction d'une pièce de cuir, la tige, sur le haut du sabot. Elle se différencie de la galoche par un avant-pied de bois. C'est une chaussure assez lourde qui n'est portée que par les hommes.
Ils les préfèrent aux galoches parce que le bois protège mieux l'avant du pied . Comme les sabots; on les bourre de paille ou de foin.

Les brodequins

Découvert par les paysans lors des guerres mondiales, le brodequin se généralise peu à peu au XXème siècle.
Son coût est élevé comparé à celui du sabot, de 6 à 7 fois plus cher.
il est composé d'une tige de cuir épais protégeant le pied à la hauteur de la cheville, assemblé à une semelle intérieure par une couture et des semences.
La semelle de marche est en cuir, garnie de clous afin d'en prévenir l'usure.
Confectionnée par le cordonnier du bourg ou fabriquée en manufacture, une paire peut durer plusieurs années.
La marche est facilitée par un gain de souplesse et de confort que ne peuvent procurer les sabots et les chaussures de bois.
Comme le sabot, le brodequin, renforcé de métal, va aussi devenir chaussure de sécurité pour différents métiers.

Les bottes

On distinguait jadis :
  • les bottes à la française ou à l'écuyère à la tige molle et large
  • les bottes de cour ou à chaudron à la grenouillère évasée en entonnoir
  • les bottes fortes comme celles servant aux postillons
  • les bottes à la hussarde à la tige plissée sur le cou-de-pied
  • les bottes à l'anglaise ou à revers


 


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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 00:00


DEFINITION DES ANCIENS METIERS





Les actes des registres paroissiaux et d'état civil permettent aux généalogistes de devenir aussi bien historiens ou démographes, à partir de la lecture des documents compulsés
.


LES PAYSANS

Ils sont bûcherons, pasteurs, meuniers ou vignerons.
Le monde paysan sous l' ancien Régime est hiérarchisé.


On trouve trois catégories :

Brassier et manouvrier :
Ceux- là louent leur force de travail, les brassiers sont au Sud et les manouvriers au Nord du Royaume.
Lors des grands froids , ils empruntent au laboureur de quoi survivre (du grain) et du bois pour se chauffer et au retour des beaux jours, ils leur rendent sous forme de moisson, vendange ou coupe de bois.

Les fermiers et les métayers :
Le fermier tient " à ferme" la terre d'un propriétaire.
Il est locataire et paie son fermage à la Saint Michel.
Le métayer , de condition plus difficile, verse la moitié ou le tiers des récoltes à son bailleur qui lui fournit la terre et la moitié ou les 2/3 du matériel agricole.

Les laboureurs et les ménagers :
Le ménager est un petit propiétaire qui a entre 20 et 30 hectares.

Dans un village on rencontre 4 ou 5 ménagers mais seulement un ou 2 laboureurs.
Le laboureur est propriétaire d'un terrain de labour, rarement plus d''une dizaine  d'hectares.
A part ses chevaux, il a rarement beaucoup de bétail.
Il prend souvent " à ferme" des hectares supplémentaires.
Il est souvent aussi fermier des dîmes, qu'il collecte pour le curé ou intendant -  régisseur du seigneur local absent.
Il est économiquement indépendant et de lui, dépendent le matériel et les emplois qui permettent aux plus pauvres de subsister.

Après la Révolution, même si les métayers et les fermiers demeurent, le laboureur pourra étendre ses terres par l'achat de biens nationaux et se muer en "propriétaire-cultivateur".
On ne trouve plus dans les actes que deux catégories : les cultivateurs et les propriétaires.

Les premiers sont des petits paysans, et les seconds, des notables.

LES ARTISANS

L'Ancien Régime est très éloigné des sociétés industrielles.
Toutefois, on trouve en ville, des artisans comme par exemple, des tanneurs, tonneliers, perruquiers, maçons, scieurs de long mais aussi :
Le charpentier et maître de hache : il fait les charpentes en bois pour les maisons et construit des navires.
Le maitre de hache est l'équivalent du maître charpentier.
Dans la marine il deviendra ingénieur-constructeur vers 1765.

Le barbier et chirurgien-barbier : Il coiffe et rase les hommes et il est souvent chirurgien !!! mais en aucun cas il est considéré comme médecin.

Le cirier : fabrique et vend des cierges très utilisés lors des inhumations des élites.

Le cordier : fabrique cordes et cordages.
Pour les corderies royales il fera des cordages longs de plus de 300 m pour les vaisseaux.

Le cordonnier et savetier : le premier confectionne des chaussures et le second des savates en corde.

Le drapier : Riche fabricant et marchand de draps, d'étoffes d'importations diverses.

Le maréchal -ferrant  : ferre les chevaux, les ânes, les mulets et cercle les roues de bois.

Le marguillier : est un laïc qui gère tout ce qui a rapport avec la paroisse et administre les biens de la fabrique.
Il enregistre les aumônes, choisit les chantres et les bedeaux.

Le peigneur, fileur ou teinturier : il peigne la laine, le fileur la file ainsi que le chanvre et le lin. Le teinturier teint les étoffes tissées par le tisserand et en bout de chaîne, le tailleur d'habits travaille avec les dentellières et les marchands de dorure et de galons d'or destinés aux militaires.

Le potier : en modelant l'argile, il fabrique la vaisselle des humbles.

Le saulnier : il travaille dans les marais salants.



A partir du XIXè siècle, de nouveaux métiers apparaîtront comme le boulanger, le bourrelier, le briquetier, le chaudronnier, le cloutier, le couvreur, le doreur, la facteur, la jacquariste et l'ouvrier.
Les marchands de tout et de rien

Marchand d'eau de vie : s'installait dès 3 ou 4 heures du matin aux carrefours pour vendre un petit gobelet d'eau de vie censée tuer le ver.

Limonadier : il se promentait dans les rues la fontaine au dos vendant cette boisson très sucrée et facile à préparer.

Marchande de café ou de café au lait , de soupe : elle faisait partie des clients de la réveilleuse et s'installait au coin des rues dans les quartiers ouvriers.

Regrattier : il disposait d'un stock minime composé de nombreux produits qu'il écoulait dans la rue en petites quantités à des prix très élevés.
Ce métier illustre la formule selon laquelle les pauvres s'appauvrissent du fait même des conditions dans lesquelles ils sont contraints d'acheter les nécéssités de l'exitence.

Marchand de friture et marchand de pâtés : il était équipé d'un chaudrin dans lequel il faisait frire pommes de terre, beignets, petits poissons ... et le marchand de pâtés vendait ses pâtés mais aussi des gâteaux et des légumes échaudés.

Marchande des quatre saisons : marchands de fruits et légumes qui parcouraient les quartiers des villes avec une charette à bras ou une hotte ou un panier.

Marchand d'herbes, de cresson, d'ail : il proposait des herbes aromatiques ou certaines salades et il proposait sa marchandise en clamant sa fraîcheur.

Coquetier et marchande de crème : ils voyageaient la nuit pour apporter dans les grandes villes des oeufs frais, du beurre, des volailles mais la marchande de crème criait sa marchandise dans les rues.

Vinaigrier : affublé d'un bonnet rouge, il poussait sa brouette sur laquelle se trouvait le tonneau de vinaigre.

Marchand de coquillages, harengère ou poissarde : les huitres étaient transportées à bride abattue par le chasse-marée ou le bateau-coche et étaient criées dans les rues, tandis que les petits marchands de poissons déambulaient avec leur charette dans les rues.
Les harengères ou poissardes sont restées célèbres pour leur verdeur de langage.

Bouquetière fleuriste : elle assure une transition entre les petits marchands de produits alimentaires et ceux qui vendent des objets moins périssables.
C'est un métier que l'on pouvait commencer tôt et poursuivre toute sa vie.
La différence de renommée se situe entre l'enfant porteuse d'une corbeille de violettes et la fleuriste en kiosque attendant le chaland assise sur un pliant à côté de ses seaux où trempaient les fleurs.

Marchand de mort-aux-rats : il transportait sur une longue perche des cadavres de rongeurs désséchés et quelques uns vivants en cage avec un gros chat somnolent.

Marchand de parapluies : parasols et parapluies au XVIIè siècle étaient chers, mais on pouvait en louer ou en acheter et il servaient même aux marchandes de quatre saisons.

Bouquiniste, marchand d'images ou d'estampes : vendeur de livres ou de documents de seconde main, d'images ou d'imprimés comme le colporteur urbain toujours soupçonné de diffuser des écrits séditieux.

Colporteur rural : paysans migrants saisonniers originaires des régions pauvres et proposaient un peu de tout sur leur tournée.

Conteur : souvent ambulant, colpoteur ou artisan, il fidélisait la clientèle en augmentant régulièrement son fonds d'histoire et de légendes au gré de son itinéraire.


On trouve aussi dans d'autres domaines les métiers de :

La sorcellerie et autres magies comme :
Le charmeur d'orages ou de feu, le sourcier, le sorcier, le coupeur de feu, le rebouteux et la cartomancienne.

Ceux des jours de fêtes :
Le marchand de friandises, le joueur de bonneteau, le montreur d'animaux, la chasseur de rats, le musicien des rues, le comédien ambulant, le jongleur, l'arracheur de dents et la charlalan.

Pour les soins aux animaux :
Le berger, le tondeur de moutons, la gardeuse d'oie, le hongreur de châtreux, l'affranchisseur de bétail, l'oieleur et la marchande de mouron.

Et puis comme rien ne se perd et que tout se récupère, il ne faut pas oublier :
Le chiffonnier des villes et rural, le ramasseur de crottes, le crieur de peaux de lapins, le mégotier ou cueilleur d'orphelins, la chapelier en vieux, le fripier, le marchand de cheveux et le sauveur d' âmes.

Et pour l'art et la magie des doigts et des mains, vous avez :

La dentellière et les brodeuses, le sculpteur sur bois, l'horloger, le fabricant de chapelets et le cloutier.


 
Deux sites à ne pas manquer pour les métiers de nos ancêtres

Les métiers de nos ancêtres


Les métiers d'autrefois par ordre aplhabétique 

 


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