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27 décembre 2009 7 27 /12 /décembre /2009 18:16

MICARMOR 3698 1164540765000 arbrew

HISTOIRE DES PATRONYMES

 

Nos noms de famille ont à peine mille ans ! Jusqu'au 11-12 ème siècle, en effet, nos ancêtres ne portaient qu'un seul nom : leur nom de baptême.

A cette époque, à la suite d'un grand "boom" démographique, les Martin, les Guillaume, les Pierre ou les Gauthier devinrent si nombreux, au sein de chaque village qu'il fut impossible de s'y retrouver.

Sans qu'aucune loi n'intervienne, on a donc spontanément, ajouté des surnoms, selon le physique, le métier, l'origine : comme Leblond, Potier, Breton ....

Beaucoup de ces surnoms, particulièrement en région de langue d' Oc, dans le Massif Central, et le Sud-Ouest n'ont été que la reprise du nom du lieu habité, quitte, dans les massifs montagneux (Alpes, Pyrénées...) à assister souvent , dans un second temps, à l'apparition d'un deuxième surnom, accolé au premier, pour des familles devenues trop nombreuses.

Ces surnoms se sont peu à peu fixés et transmis pour devenir des patronymes.

Retrouver le sens d'un nom n'est pas toujours aisé, surtout pour le non-spécialiste : il faut d'abord savoir de quel dialecte il est imprégné, et pour cela, connaître sa région d'origine, et ses formes anciennes, comme connaître aussi, les régles présidant à sa naissance.

Bien se souvenir, enfin, que ces noms ne furent jamais choisis par nos ancêtres eux-mêmes, mais leur furent donnés par leurs voisins, et sont, de ce fait, souvent chargés d'ironie.

Se souvenir, aussi, que nos noms témoignent de leur temps, renseignant le plus souvent sur le métier, les habitudes, des travers, ou le lieu de résidence de nos lointains ancêtres.

 

La France est le pays au monde le plus riche en Archives.


On compte quelque 350.000 patronymes différents : Martin, Bernard, Thomas, Petit et Durand sont les plus fréquents; Dupont n'est que 28 ème.


Chacune de nous ayant 2 parents, 4 grands-parents, 8 arrières-grands-parents, 16, 32, 64, 128, 256 ... Au rythme de cette progression arithmétique, nous devrions ainsi avoir, à l'époque de Saint Louis, quelques 20 millions d'aïeux, et plusieurs milliards contemporains de Charlemagne.


Il est donc mathématiquement démontré que nous avons environ, une chance sur dix, sans le savoir, d'être le descendant du Saint Roi, et neuf chances sur dix , celui du Très Grand et fameux Empereur à la barbe fleurie ...!

Le prouver va être en revanche plus délicat !!!

LES NOMS DE FAMILLE EN BRETAGNE.

La signification des noms de famille bretons peut paraître d'autant plus énigmatique aujourd'hui qu'elle nécessite la connaissance de la langue bretonne qui n'est plus partagée par tous, mais leur forme a aussi évolué dans le temps.

Les noms bretons se sont construits au Moyen Age à partir de surnoms individuels. Comme dans les autres régions, ces surnoms sont de 4 grands types : noms de baptême, noms de métiers, noms de lieux d'origine ou sobriquets divers. Les Bretons auraient certainement l'esprit plus observateur ou plus caustique pour parler de leurs voisins car la principale catégorie de noms de famille correspond aux sobriquets; malgré quelques emprunts aux langues extérieures proches ou anciennes.

Les caractéristiques physiques sont incroyablement détaillées.

Elles indiquent que l'ancêtre était :

beau (Caer, Coant, Lavenant ...),
petit (Berrou, Le Bot, Bothorel, Bihannic, Bihan, Brenaut, Bian, Corre, Leberre),
grand (Le Bras) ,
trapu (Berrehouc, Carré ),
gros (Bouedeg, Bouhic, Danzé )
imberbe (Bloch),
chauve (Le Moal )
âgé (Coïc, Cozic, Cotte, Cras, Le Coz )
pâle (Bouet ),
borgne (Le Borgne),
aveugle (Le Dall ),
estropié (Le Moing),
bossu (Bossard),
joufflu (Bohec, Bouguennec),
fort (Creff),
faible (Le Menn),
bègue (Gag),
qu'il avait de grandes mains (Bozec),
une large mâchoire (Carval) ,
de grandes dents (Dantec),
un grand front (Daoudal),
un bec-de-lièvre (Boulch),
des tâches de rousseurs (Le Bris),
une forte poitrine (Bronnec, Lazennec),
la bouche de travers (Bécam),
des yeux proéminents (Lagadic, Lagathu),
de grosses chevilles (Ferec),
de grosses jambes (Garrec)
les cheveux blancs (Cann, Cosmao, Le Cann, Le Guen ),
roux ( Le Guellec),
bruns (Duigou, Le du, Le Duff),
qu'il marchait avec des béquilles (Branellenc)
ou qu'il boitait (Cam, Gargam) etc ........


Les Bretons ont aussi prêté aux vêtements une attention qu'on en retrouve guère ailleurs :
Bechennec surnommait celui qui portait une capuche à pompon,
Cabillic un capuchon,
Burel celui qui était vêtu de bure,
Gloanec, de laine
Godec, qui avait de grandes poches,
Fiche qui était bien habillé .....

Mais les manies ou traits de caractères ont aussi servi :
le brave (Fer, Le Coeur, Le Mat),
le benêt (Bégoc, Joncour, Le gars),
le glouton (Goulard) ,
le brutal (Gouez, Le Bleiz, Le Coat , Daëron),
le peureux (Cabon, Flatrès)
le rebelle (Le Delliou),
la personne aimable (Caradec, Cueff, Corcuff, Courtay, Gourtray)
la personne sûre d'elle (Caugnat),
le bavard (Choquer),
le débauché (Cochard, Couchouron, Friant),
l'inconséquent (Diraison, Le Foll),
le sage (Furic, Le Fur, Le Doze),
l'homme dur (Garo),
le paresseux (Malgorn, Lastennet),
le plaisantin (Goapper),
le menteur (Goyat),
l'opposé à celui qui dit toujours vrai (Guiriec),
l'homme joyeux (Labous, Le Goc, Le Baut, Laouénan)......

Les noms de baptême oubliés ou déformés qui revivent dans les noms de famille sont, soit d'origine bretonne, soit germanique. Dans les 2 cas, ils ont un sens évoquant la gloire ou le combat : Barriou (breton) signifie "éminent", Bernard (germanique) "ours fort ", Buzaré (breton) " victoire élevée", Cadiou (breton) "combattant".

Les noms issus d'une localisation : les noms de lieux sont plus anciens que les noms de famille et ont servi à nommer ceux qui y vivaient.
Les noms de famille commençant par "ker" évoquent un nom de lieu d'origine, Ker signifiant "village" et beaucoup d'autres évoquent le nom d'une ville, un village, un hameau, quelque fois un lieu -dit.
D'autres vont évoquer la caractéristique de la maison de l'ancêtre initial: Beuzit (le buis), Bolloré (le laurier), Deroff (le chêne), Drezen (les ronces), Favennec (une hêtraie), Le Verg (l'aulne), Kérisit (le cerisier), Pérennou (le poirier), Bodeman (le buisson), Bourbigot (le terrain boueux), Créach (la colline), Le Lann (la lande), Le Pors (une cour close).

Les noms issus d'un métier sont plus rares en Bretagne.
Il y a cependant quelques exemples comme Barazer (tonnelier), Bolzer (tailleur de voûtes de pierre), Bosser (boucher), Calvez (charpentier), Carrer (charron), Failler, Faujour, Guilcher (faucheur), Guenégan (saunier), Gonidec (ouvrier agricole), Goacolou (bourrelier), Guyader (tisserand), Le Nouy  (producteur de noix), Quéré (cordonnier), Le Nours (montreur d'ours).
Plusieurs noms de famille évoquent des parents nourriciers : Maguer, Magueur, Maguet.
Le curieux patronyme Le Gouil évoque un voleur de nuit par opposition au voleur de jour, Laer!!!! La faute devait être moins grave, peut -être ?????


  LOCALISER UN NOM DE FAMILLE.

 

 

En fonction de la langue dans laquelle le nom a été construit, le sens va être différent pour un même mot. Si votre nom est peu fréquent, il est impossible d'en chercher la signification sans avoir d'abord localisé son origine géographique.
Si vous souhaitez élargir votre démarche de recherche à des noms de l'étranger vous pouvez vous rendre sur le site : www.pagesblanches.fr ou www.infobel.com qui donnent accès à l'annuaire téléphonique de presque tous les pays du Monde.

Lorsque les noms se sont formés, chaque région de France avait sa langue : le basque, le gascon, le catalan, le breton, l'alsacien, le lorrain etc...
Une infinité de dialectes avec parfois des variantes d'une vallée à l'autre
.

Le nom de famille "Créon" signifie "chevelu" en breton, alors qu'il indique la localité d'origine de la famille dans le Sud-Ouest (Landes ou Gironde).
Dans le Limousin, le nom de "Faye" assez répandu, rappelle que l'ancêtre initial habitait une hêtraie, mais "Faye" est aussi l'un des principaux noms de famille (de clan) du Sénégal, où il n'y a jamais eu de hêtres !!!!
Dans le centre de la France, le patronyme "Dubé" évoque un nom de lieu (du gaulois "becco" désignant une hauteur en surplomb) tandis qu'en Normandie il dérive d'un mot norois désignant un ruisseau et qu'en breton il signifie pigeon et a désigné par extension celui qui en élevait.
"Gazel" signifie batard dans le Berry et le Nivernais mais surnomme une personne fantasque dans le Sud (gazel en occitan = chevreau).

Mais il reste impossible de "trancher" entre plusieurs significations possibles sans connaître la région d'origine de la famille étudiée. Bien au contraire, on risque en lisant sans précaution un dictionnaire étymologique de partir sur un sens qui ne serait pas le bon si le nom cherché est originaire d'une zone linguistique minoritaire en France.

C'est la généalogie qui peut vous donner la meilleure approche de la région d'origine, sans pour autant remonter le temps de mille ans ni à l'époque où se sont formés les patronymes.
Mais en retrouvant une dizaine de générations vous saurez de façon presque certaine compte tenu du peu de mobilité des populations à cette époque d'où venait votre famille.

 

 


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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 18:40


Le Cercle Généalogique du Goëlo se réunira en Assemblée Générale Annuelle le vendredi 8 janvier à la Salle Run David à Plouézec à 18 heures.

Les convocations seront adressées aux adhérent(e)s trois semaines avant par mail ou par courrier postal.

Ordre du jour
  • Bilan moral
  • Bilan financier
  • Projets 2010
  • Renouvellement du Bureau
  • Cotisations
  • Questions diverses


Pour tout renseignement complémentaire, s'adresser à  :
Michelle RAOUL - Tél : 02.96.55.04.22


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1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 15:00

LES HERAUTS ET LES TABARDS

 

Le héraut pratique l'héraldique comme science de communication.

 

 

Une hiérachie distingue rois d'armes, hérauts et poursuivants d'armes, sous la direction du Grand Chambellan.


Le plus célèbre des hérauts de l'ancienne France s'appele Montjoie.


Sur les armes de France figure le cri de guerre "Montjoie Saint Denis" , popularisé par le film "Les Visiteurs".


Charles VII fonde le collège des hérauts en 1407.


Les hérauts et les poursuivants élisent les rois d'armes.


En 1487, il essaie d'obtenir des hérauts un tableau complet des armoiries portées en France, mais ce ne sera qu'en 1615, que Louis XIII dotera un juge général d'armes d'un pouvoir judiciaire pour recueillier ces confirmations et faire acquitter une taxe d'enregistrement des armoiries.


Pierre d'Hozier succèdera en 1641 à François de Chevriers de Saint-Mauris et son office restera héréditaire jusqu'à la Révolution.


La tunique armoiriée ou tabard appartient exclusivement au héraut.

Le héraut porte la cote de maille sous le tabard mais aucune arme sauf son bâton blanc.

 

C'est lui qui organise les cérémonies qui accompagnent les rédditions de châteaux, les combats singuliers de champions, selon le code de l'honneur.


Avant les hostilités, l'usage veut que le chef qui reçoit le héraut de son ennemi le couvre de présent.


Mais certains chefs, comme Du Guesclin, aurait enivré le héraut anglais pour lui soutirer les intentions de ses adversaires.

 

Le héraut du vaincu restera libre après la bataille, ce qui l'amène à complimenter le vainqueur et identifier les morts.


Mais les hérauts du vainqueur, eux, auront droit à une partie du butin.


Les territoires des hérauts ne tiennent pas compte des frontières féodales.


Leurs circonscriptions se nomment Ruyers pour la chevalerie ayant conservé son idiome germanique, et Poyers, quand la chevalerie a adopté le latin.

 

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30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 11:00

LES LETTRES PATENTES

 

Après la Guerre de Cent Ans, la noblesse d'origine immémoriale sort affaiblie et de ce fait, la science héraldique subit alors de profonds changements.

 

 

Le clergé et le tiers-état commencent à utiliser les blasons.


Les écus sont alors répertoriés de façon plus strictes.


Le Tiers Etat constitué d'une caste de lettrés et de juris -consultes et portant la toge de leur fonction administrative, d'où la noblesse de robe, acquiert la noblesse de charge et le statut juridique de ces administrateurs change après un certain nombre d'années d'exercice de leur charge.


Ils se font alors enregistrer des armoiries.


Par contre, les cours et les parlements enregistrent des documents héréditaires, un peu comme nos cartes d'identité actuelle, que l'aîné de chaque famille lègue ensuite à son successeur.

 

Ces documents sont les lettres patentes.


Elles se présentent sous la forme d'un grand parchemin signé du souverain, scellé du grand sceau en cire du Royaume et inscrit avec la mention de la famille et de ses biens, portant une représentation des armoiries en couleur.

 


Images appartenant au site de l' Académie de Caen - Fondée en l652


Cette mesure juridique est assortie d'obligations fiscales, et conduira à transformer les armoiriaux en preuves juridiques.


Toutes ces lettres patentes avec le double des armoiries sont soigneusement archivées.


En 1693, un édit rend obligatoire, l'enregistrement des armoiries de toute la population, soit pour les trois ordres, ainsi que pour les organisations collectives comme les corporations d'artisans.

 

Le Grand Armoirial de France voit le jour sous la houlette d' Hozier de Sérigny dans les Grandes Ecuries de Versailles.


Ce répertoire d'une grandeur extraordinaire durera jusqu'à la Révolution.


Napoléon rétablira l'usage des armoiries en 1808, et ils seront tenus jusqu'en 1840 , date de concession des dernières lettres patentes en France.


Les Empires centraux ont délivré des lettres patentes jusqu'en 1918.


Actuellement, les Monarchies constitutionnelles continuent à délivrer des lettres patentes à des particuliers comme à des entreprises.
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30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 09:34
COMMENT UTILISER LES RECENSEMENTS ?

Les recensements ou listes nominatives établies par les communes apportent un complément d'information et aident à la recherche.
Toutes les populations ont eu recours, pour des raisons militaires ou fiscales, à des recensements.
Plus ou moins détaillés, ils ont évolué du Moyen Age à nos jours.
Paris, dont l'Etat Civil a été détruit lors incendies allumés pendant la Commune en 1871, compte aussi d'importantes lacunes dans les recensements, puisque la collection ne commence qu'avec celui de 1926 et se poursuit avec ceux de 1931, 1936 et 1946.

Ces documents sont consultables sur support microfilm aux Archives de Paris.
Il existe deux types de recensements : les nominatifs et les statistiques.
Les statistiques fournissent des chiffres qui sevent à fixer le contingent militaire ou le nombre d'élus.
Les nominatifs sont ceux qui intéressent le généalogiste.
Ils sont notamment très utiles quand l'état civil a été partiellement détruit.

Les recensements sous l'Ancien Régime.

Le premier recensement en France date de 1774.
Il a été établi par maisons ou par feux et il indique le nom et le prénom du chef de famille ainsi que le nombre de personnes.
Sous l' Ancien Régime les recensements nominatifs ont plusieurs objectifs :

- loger les soldats puisque l'état des habitants permettait de dresser la liste des logements pour les troupes.
- lever les sommes pour réparer les fortifications.
- dresser des listes de peronnes, comme celle des hommes aptes au service militaire ou celles des habitants devant assurer le guet, ou celles de bourgeois servant dans la milice.
- rédiger des rôles de répartition entre les habitants pour venir en aide aux pauvres, aux mendiants, vagabonds et femmes de mauvaise vie.

Les recensements révolutionnaires.

Le décret du 13 janvier 1791 a établi pour la contribution mobilière un rôle de tous les habitants en indiquant leur profession, leur état civil, le nombre d'enfants et de domestiques.
Les pauvres y figurent mais en fin du recensement.
A partir du 11 avril 1793, la Convention impose à toutes les communes de dresser un état de la population en rédigeant des listes nominatives et en dressant des états récapitulatifs.
Ensuite avec le décret des 19 - 22 juillet 1793, les municipalités sont obligées de tenir un registre des habitants et de le mettre à jour chaque année.
Ces recensements sont aux AD.

La périodicité des recensements de l' Empire à nos jours.
Les recensements donnent des chiffres globaux de la population, sauf celui de 1806 qui apporte quelques informations par individu, comme le nom, le prénom, le sexe, et l'état marital.
Celui de 1817 concerne essentiellement les hommes car il s'agit de la réorganisation de la garde nationale.
A partir de 1836, toutes les communes de France ont établi une liste nominative et débute alors, les recensements quiquennaux, donc tous les 5 ans de 1836 à 1946, quand ils ont été conservés.
Ensuite vient celui de 1954 et le rythme change.
Mais il n'y en pas en 1871 ni en 1916 ni en 1941.

Que contiennent les recensements?

Ils contiennent la liste des personnes qui composent la famille.
L'enregistrement est fait par rue puis par numéro de maison, et pour terminer par famille.
On y trouve malheureusement des erreurs, mais on y trouve quand même chaque cellule familiale détaillée, individu par individu, avec nom, prénom usuel, âge ou année de naissance, statu de la personne (chef de famille, épouse, fils ...) la profession et quelquefois l'employeur.
Le lieu de naissance figure dans le recensement de 1872 et dans la plupart de ceux qui ont suivi.
Le culte est précisé dans celui de 1851, il figure aussi dans les feuilles de recensements de 1921 à 1968 mais sans caractère obligatoire.

Comment chercher ?

Si vous recherchez dans les recensements sans connaître l'adresse de la famille qui vous interesse, vous devrez alors faire une recherche page à page en tentant de localiser les personnes recherchées.
Si vous connaissez l'adresse exacte, vous trouverez plus facilement.

Particularité pour la Corse.

Une grande enquête fut ordonnée en Corse à la réunion de la Corse à la France en 1768.
On possède ainsi un bilan de l'état géographique, économique et humain de l' île à la veille de la Révolution.
Ce travail de recensement a été réalisé sur les structures héritées des siècles précédents, soit 10 juridictions, elles-mêmes divisées en pièces, groupes de communautés ou de paroisses. Les 10 juridictions se partagent en 6 juridictions dites "en deça des Monts" et 4 juridictions dites "au delà des Monts".

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29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 21:35
LES LISTES ELECTORALES

Les listes électorales sont utiles pour déterminer quand un aieul est arrivé dans une ville ou en est parti.
Elles vous donnent aussi sa date et son lieu de naissance, palliant ainsi les lacunes éventuelles de l'état civil local si les guerres ont détruit des registres.
Enfin, pour la première moitié du XIXème siècle, elles vous situent son niveau de fortune.
Elles valent souvent le détour !!!
Si vous possédez une carte d'électeur, vous avez le droit de consulter les dernières listes électorales de votre lieu de résidence.
De l'an VIII à 1814, les listes des élus sont tenues par arrondissemens, avec l'indication des noms, prénoms, professions et montants de leur fortune.
Une colonne "observations" sert à indiquer leurs aptitudes d'administrateur et leur moralité et réserve souvent des surprises.

Le suffrage censitaire.

Le suffrage censitaire désigne la quantité du revenu et a été en usage pendant la Révolution, sous le 1er Empire, la Restauration, et la Monarchie de Juillet.
Il tenait à écarter les masses populaires d'un pouvoir décisonnaire en le réservant aux propiétaires jugés plus aptes à gérer le pays.
Le suffrage censitaire sera aboli par la Constitution de 1852.

Le suffrage universel.

Le principe du suffrage universel est posé lors des élections à l'Assemblée constituante en avril 1848 et dure jusqu'à l'élection de la Chambre des Députés du 4 septembre 1881.
En 1945, le référendum concernant l'Assemblée réactive le suffrage universel.
Le droit de vote des femmes et des militaires de carrière est institué en 1944 mais ne sera effectif que lors des élections municipales de avril et mai 1945.
Aujourd'hui, les législatives, cantonales, municipales, régionales se font au suffrage universel depuis 1986 et les présidentielles depuis 1962.

Les listes électorales se divisent en 3 groupes.
  • Les registres civiques de l'an VIII à la fin du Premier Empire
  • Les listes électorales du Premier Empire à 1848
  • Les listes électorales à partir de 1848
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29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 11:37
Les différents types d'actes.


Voilà les éléments essentiels à connaître pour pouvoir remonter son arbre généalogique.
En 1539, l' Ordonnance de Villers Cotteret crée le registre de sépulture et les registres de baptême qui seront, chaque année, déposés au greffe du bailliage.
En 1667, LE CODE LOUIS prescrit la tenue d'un registre unique et détaillé pour les baptêmes, les mariages et les sépultures rédigé en 2 exemplaires.
La 1ère mesure n'est pas très bien suivie, il s'avère très difficle de trouver des registres paroissiaux avant 1580.
En 1792 les doubles des registres passèrent des bailliages aux Archives Départementales.

L'acte de naissance.

Il existe depuis le décret de l'Assemblée législative du 20 septembre 1792.
Auparavant les prêtres enregistraient les baptêmes et non les naissances sur les registres paroissiaux.

le contenu de l'acte de naissance
  • le lieu de naissance.
  • la date de la rédaction de l'acte.
  • le ou les prénoms du nouveau né.
  • le nom de famille choisi pour l'enfant (loi du 5/1/2005, l'enfant peut porter celui du père, de la mère, ou l'un des deux, accolés dans l'ordre de leur choix).
  • le sexe de l'enfant.
  • la date et heure précise de sa naissance.
  • le nom du déclarant.
  • les prénoms et noms des parents. 
  • les témoins de l'acte.

les mentions marginales
  • d'une reconnaissance éventuelle (si né enfant naturel).
  • de la date et du lieu du décès (ordonnance du 29/3/1945).
  • de la date et du lieu du mariage (loi du 17/8/1897).
  • du divorce ou annulation du mariage ( oi du 18/4/1886).
  • mention Mort pour la France (loi du 2/7/1915).
  • de la date d'adoption par la Nation (arrêt de 1917). 
  • adoption éventuelle par une nouvelle famille depuis 1955.

Depuis la seconde moitié du 19ème siècle, l'enfant reçoit en général 3 prénoms.
Au 19ème siècle, le prénom usuel était le dernier noté dans l'acte de naissance, mais de nos jours, c'est plutôt le premier !!!


L' acte de mariage civil.

Avant 1792, le mariage était obligatoirement religieux.
Depuis 1792, il est d'abord enregistré en mairie, la cérémonie religieuse étant laissée ensuite au libre choix des fiancés.
Si vous avez du mal à retrouver un acte de mariage de la période révolutionnaire, il faut penser à regarder au chef lieu du canton car il a été obligatoire de se marier à cet endroit là et non plus dans son village de 1798 à 1800, et les noces ne devaient être célébrées que tous les décadis (10ème jour de la décade, jour chômé dans le calendrier républicain.

L'acte de mariage civil contient :

  • Le rappel du lieu du mariage.
  • la date et l'heure de la cérémonie.
  • les prénoms et noms des conjoints.
  • leur profession, leur domicile.
  • leurs dates et lieux de naissance. leur statut en fonction de leur âge (majeur ou mineur, mais attention à la date de la majorité qui a souvent fluctuée).
  • l'état matrimonial de chaque conjoint.
  • les prénoms et noms des parents de chaque conjoint avec leur état matrimonial, leur profession, leur domicile.
  • la date et lieux de la publication des bans.
  • la mention de consentement des parents en cas de minorité.
  • l'existence ou non d'un contrat de mariage les prénoms et noms des 4 témoins.
Concernant les mentions marginales, elle ne sont portées sur les actes qu'après 1938 (séparation, divorce).
Tous les mariages depuis 1792 sont consignés sur les tables décennales tenues par les Mairies.
Si elle sont manquantes, rechercher les publications de bans en mairie.

L' acte de mariage religieux.

Avant 1792, il vous donnera sensiblement les mêmes éléments.
Sachant que le divorce n'existait pas et que si l'un des deux époux est veuf, seul son nom figure, pas celui de ses parents.
Si les parents sont décédés, la mention "feu" ou "feue" précédera le nom.
La mention "garçon" ou "fille" ne signifie pas le sexe de l'époux mais que l'un comme l'autre sont célibataires.
Concernant la terminologie employée, le mot "village" désigne le hameau de la paroisse.
Si l'un des mariés vient d'ailleurs, il sera employé le mot "paroisse" et quelquefois "paroisse de droit".
La plupart du temps vous y verrez au lieu et place des signatures des personnes présentes, la mention "ne sachant signer ".

Par contre sous l'Ancien Régime, on trouve 4 types d' empêchements au mariage :
  • le vice de consentement.
  • l'incapacité physique.
  • les liens familiaux et spirituels. 
  • le remariage trop rapide.

L'acte de décès.

Il n'existe que depuis le décret de l'Assemblée législative du 20 septembre 1792.
Avant les sépultures, soit la mise en terre (inhumation) et non le décès étaient enregistrées par les curés.
Il était établi par un parent, voisin ou ami, maintenant c'est le médécin qui remplit ce rôle.

Il contient :
  • la date et l'heure du décès.
  • le lieu.
  • les nom et prénoms du défunt.
  • les date et lieu de naissance.
  • le domicile.
  • les nom et prénoms des parents en mentionnant s'ils sont ou non décédés.
  • l'état matrimonial.
  • les décorations éventuelles.
  • la mention " Mort pour la France " si c'est le cas les noms et prénoms des déclarants.
C'est le seul qu'il est possible d'obtenir rapidement même s'il date de moins de 100 ans.
Si le décès a lieu dans un hôpital, il est enregistré dans la commune de résidence et de l'hôpital.
C'est par contre l'acte le plus difficile à trouver quand on n'a aucun renseignement car la période est vaste (par rapport à l'âge !!!) et le lieu également (voir dans les communes de résidence des enfants).
Sous l'Ancien Régime, l'acte indiquait le lieu d' inhumation, plus maintenant.
Penser à explorer la presse locale et rechercher un éventuel faire-part.
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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 21:38
4ème RENCONTRES GENEALOGIQUES LE 14 MARS 2010
A LA SALLE DES FETES DE PLOUEZEC


Madame la Présidente (Michelle RAOUL) reçoit la presse locale
François Cabioc'h pour la Presse d'Armor et Marie Hélène Pene pour le Télégramme

Monsieur le Maire de Plouézec( Jacques Mangold) nous honore de sa visite

Il y a foule !! ça cherche et ça discute ....!!! dès fois qu'on se trouve un cousin dans tous les arbres qu'on présente, il n'y a pas loin !!!
Geneviève et Michel VIDAMMANT ont l'air bien intrigués !!!


Et ci-dessous présentation de quelques vieux outils apportés pour l'évènement par l'Association Plouhatine " Vieux Métiers - Vieux Outils "

       


      
Merci à eux pour leur sympathique collaboration
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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 19:55

              BUREAU DE L'ASSOCIATION
                        ANNEE 2009







Michelle RAOUL : Présidente
Josiane CADO : Vice Présidente
Anna LE FRIEC: Trésorière
Henri GAILLARD : Trésorier adjoint
Micheline GALLIAN : Secrétaire
René CADO : Secrétaire adjoint
Jocelyne LECOMPTE- Françoise JAHAN -
Danièle BROMET - Nathalie LE CAVORZIN :
Membres

Bulletin d'adhésion

 

 

Ayant pris connaissance de l'objet de l'association Cercle Généalogique du Goélo dont le Siège social est à Ploubazlanec – 22620 -  je souhaite adhérer pour une durée d'un an renouvelable au 1er Janvier de chaque année, sauf avis contraire de ma part en qualité de (Rayer la mention inutile) :

 
 

N° d'adhérent ............................

 
 

 

NOM : …………………………….....Prénom : …………………………

 

Profession : …………………….....  Date de naissance : ...................

 

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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 15:14
LA PALEOGRAPHIE

Dans le Département des Côtes d' Armor, depuis 2003, les registres paroissiaux parfois vieux de plusieurs siècles ont été numérisés et consultables en ligne et aux Archives. Cependant, il n'est pas toujours facile de les déchiffrer.
La paléographie est l'art de déchiffrer les écritures anciennes.
Les Archives des Côtes d' Armor enseignent à tous ceux qui souhaitent comprendre les textes du Moyen Âge jusqu'au début du XVIIIème siècle.
Le secret de la paléographie est avant tout de connaître le système des abréviations, qui reste le même du haut Moyen Âge à la fin du XVIIsiècle.
Un "p" se prononcera par, per, ou pro selon que le tiret se situe au-dessus ou en dessous.

L'écriture n'est pas rigide, elle évolue continuellement.
L'écriture manuscrite connaît des variations importantes, liées surtout à la personne qui écrit.
Le généalogiste peut se heurter rapidement pendant ses recherches à des difficultés de lecture des documents anciens, des registres paroissiaux et des documents notariés.
Le mot paléographie provient de deux mots grecs:  palaios (ancien) et graphein (écrire).
Au sens strict, il signifie "ancienne manière d'écrire " mais il a pris plutôt le sens de "science des écritures anciennes".
Aujourd'hui le mot désigne l'étude de l'ancienne écriture manuscrite sur support souple.
La paléographie se distingue ainsi de l'épigraphie qui concerne l'écriture gravée, donc des inscriptions.
Si l'écriture médiévale, quoique manuscrite, est relativement aisée à déchiffrer, pour qui connaît le latin et les abréviations, c'est parce que les scribes avaient reçu une même formation et pratiquaient tous le même système d'écriture dite des "petites carolines".
Les lettres paraissaient presque imprimées tant elles étaient moulées.

Nous peinons à déchiffrer l'écriture ancienne alors que c'est du français car une longue tradition d'écriture s'est installée depuis des siècles, par des générations de scribes.
Les formes anciennes nous sont devenues étrangères.
Jadis, il existait plusieurs systèmes d'écriture dans une même langue.
Une forme spéciale correspondait à un type particulier d'écrit suivant de quel milieu il venait.
Il existe quatre jeux d'écritures : capitales imprimées et manuscrites, minuscules imprimées et manuscrites.
La difficulté vient du fait que nous avons abandonné le système uniforme d'écriture médiéval car nous avons introduit la personnalité dans l'écriture.

La paléographie permet de lire les écritures anciennes en s'attachant à la forme des lettres anciennes, puis à la déformation des lettres dues aux ligatures établies entre elles, puis aux abréviations utilisées par les scribes.

Types d'écritures anciennes sur un acte notarié.
   

Lettres de l'alphabet au XVIIème siècle.

Qu'est ce que la sténographie?


La sténographie (du grec stenos, serré et graphê, écriture) est l'art de se servir de signes conventionnels pour écrire d'une manière aussi rapide que la parole.
La sténographie a son histoire.
Dès l'Antiquité, on l'enseigne dans les écoles et elle est très en faveur auprès des tribunaux qui l'utilisent pour la notation des procédures. En Grèce, 400 avant JC, Xénophon recueille par signes abréviatifs, les entretiens de son maître Socrate.
A Rome en l'an 63 avant JC, Tiron (affranchi et secrétaire de Cicéron) relève le discours dans la conjuration de Catalina. Tiron ayant laissé son nom au système de son invention, le nom des "notes tironiennes" demeure pour désigner généralement les procédés d'écriture abrégée de ce temps.
Aux premiers siècles de l'ère chrétienne, les pères de l'Eglise sont de fervents adeptes de la sténographie. C'est aux bénédictins que nous devons la conservation des Lettres de Saint Augustin et des Actes des Martyrs.
Du Moyen Age à la Renaissance, l'art sténographique est presque totalement oublié. On ne connaît de cette période que quelques manuscrits difficiles à déchiffrer. Nous devons arriver à la veille de la Révolution pour voir la sténographie enfin sortir de sa torpeur. En 1787, Coulon de Thévenot présente à l'Académie des Sciences, un système d'écriture abrégée connu sous le nom de "tachygraphie". En dépit de son nom (écriture rapide), ce système qui représente chaque voyelle et chaque consonne par un signe particulier est lisible mais peu rapide.
En 1792, Théodore-Pierre Bertin adapte à la langue française le système anglais de Samuel Taylor. A l'inverse du précédent, ce nouveau système qui n'exprime généralement que les consonnes est rapide pais peu lisible. Un 3ème système s'impose, qui réunit et la lisibilité de l'un et la rapidité de l'autre. Il est trouvé par Hippolyte Prévost en 1826.
La caractéristique du système Prévost est de ne pas exprimer les voyelles finales qui s'entendent et de représenter toujours le même son par le même signe.
A son tour perfectionné et mis au point par Albert Delaunay, disciple de Prévost et praticien d'une valeur incontestée, le système Prévost devient en 1878, le système Prévost-Delaunay.
En 1981 le système Prévost Delaunay est simplifié pour s'adapter aux possibilités et aux besoins actuels et prend le nom de système Prévost Delaunay de base.
Prévost rassemble mes éléments intéressants contenus dans les précédents systèmes, les combine avec des additions très heureuses et réalise ainsi la double condition de rapidité et de lisibilité parfaite

Acte écrit en sténographie ancienne ayant eu cours dans le Nord de la France entre 1746 et 1819.

Du XVIème au XIXème siècle, la progression de l'alphabétisation a largement contribué au développement de la maîtrise de l'écriture par nos ancêtres, avec des disparités notables entre hommes et femmes, nord et sud, villes et campagnes, protestants et catholiques.
Les lettrés inspiraient à la fois admiration, crainte et méfiance.
L'écriture demeurait un art exigeant.
Pour communiquer, nos ancêtres privilégiaient le toucher et la vue.
Cette société du XVIème au XIXème siècle accordait à la parole un statut particulier et à l'écrit une dimension à la fois crainte et admirée.
L'art de l'écriture exigeait une pratique de la langue, une connaissance des lettres, une maîtrise de la position du corps et de la main, sans oublier des outils appropriés.
C'étaient des qualités réservées à un petit nombre de privilégiés.
Au premier abord, un texte ancien peut être perçu comme un écrit étranger.
Mais en suivant avec méthode le trait "dessiné" par le rédacteur, nous découvrons une écriture relativement bien codifiée.
 

L'écriture des anciens textes dévoile un profil plutôt déroutant : une forme particulière des lettres, une orthographe aléatoire, une ponctuation et une accentuation absentes et des mots abrégés.
Pour étudier l'ancienne écriture manuscrite, il importe d'avancer avec méthode, afin de surmonter les obstacles linguistiques et de jongler avec les mots abrégés et les notes tironiennes.

Au quotidien, l'écriture associe des lettres et des chiffres, sous forme de dates ou de prix.
Ces deux types de caractères sont très liés : certaines lettres ont servi à compter, d'autres pouvaient être traduites en chiffres pour nourrir l'imaginaire.
Une écriture et une signature peuvent en dire long.
Il faut savoir interpréter de façon rationnelle les signatures.
Cela peut aller de l'individu totalement analphabète à celui qui a des bonnes connaissances possibles de l'écriture et de la lecture.

Les notes tironiennes améliorées par Sénèque furent en usage dans tout l'empire romain.
Marcus Tullius Tiro appelé Tiron affranchi de Cicéron dont il devint le secrétaire et confident, se rendit célèbre par ses améliorations qu'il apporta à la tachygraphie, système d'écriture rapide par abréviations qui seraient originaire de Grèce et que le poète Ennius aurait été le premier à utiliser à Rome.
Tiron aurait ainsi composé une méthode de 1100 signes.
Mais la sténographie moderne n'en a tiré aucune leçon, s'inscrivant dans un autre système de signes.

Les signes abréviatifs " sorte de dactylographie" avant la lettre, les signes particuliers ont été adoptés par les scribes de l'ancienne société pour gagner de l'espace et du temps et remplacer les mots ou les parties de mots qui étaient le plus fréquemment abrégés.
Outre la technique d'abréviation assez élémentaire qui consiste à surmonter d'un "tilde" (trait horizontal) le mot, les signes forment un véritable code d'écriture, à ne pas confondre avec un cryptage.
Plusieurs systèmes d'abréviation existent : indications d'abréviation pour les finales, signes abréviatifs pour les notes tironiennes, signes de l'abréviation
Le titulus d'abréviation est la méthode la plus usitée : il s'agit de placer un trait horizontal, un tilde, au dessus du mot.

Les abréviations par suspension quand le mot est inachevé ou par contraction si le mot est tronqué de quelques lettres (Mr, Mme, Bd .....).
Le cumul des procédés d'abréviation : on peut combiner les diverses possibilités entre la contraction et le tilde par exemple.

La pratique de l'abréviation avait pour but de gagner de l'espace.
Après le papyrus, matériau souple pouvant supporter l'écriture, mais très vite fragile, ce fut la peau de mouton, d'agneau ou de veau, plus résistante et plus facile à conserver qui devait l'emporter.
D'autant que le parchemin servait à recevoir plusieurs textes ; les palimpsestes, manuscrits dont la première écriture est effacée pour en recevoir une autre.
Mais le prix des peaux était très élevé ; rédiger en conséquence un ouvrage représentait une fortune. Il fallait donc gagner de la place pour faire des économies.
D'où l'apparition des règles d'abréviation! Mais seuls les mots les plus courants seraient abrégés.
Comme le système se mit en place durant la basse Antiquité et le haut Moyen Age, les abréviations concernèrent le latin.
Quand les langues nationales dont le français arrivèrent en Europe, les mots de ces langues furent abrégés selon le même procédé.
La conjonction "et" qui est identique en latin et en français fut sans doute la première à subir cette évolution, étant sans aucun doute, la plus utilisée.

Tout mot abrégé comporte un signe graphique indiquant l'abréviation.

Ces manies de scribe constituaient une façon de crypter l'écriture dont la majorité de la population a été exclue jusque loin dans le XIXème siècle.
Lire et écrire restaient l'apanage d'une classe lettrée détenant le pouvoir, sachant que l'Administration réclamait de plus en plus d'actes écrits.
Les lettrés devinrent des intermédiaires obligés.
La technique de l'abréviation reste bien ancrée même avec l'apparition du papier.
Il ne s'agit plus de gagner de l'espace car le papier est bien moins cher mais du temps.
Dans la même période, se développera l'imprimerie, fille du papier.
Une mutation culturelle s'opérait et allait marquer notre Monde, celui où "le temps c'est de l'argent" !!!

Et l'orthographe ?


Ceux qui ne maîtrisent pas la langue écrite sont désemparés à la lecture de textes français écrits sans tenir compte de nos règles d'orthographe.
Pourtant la réglementation de la langue date au mieux du XVème siècle et que l'acquisition de l'écriture donc de l'orthographe est une conquête relativement récente.
Souvent dans les textes anciens, les mots sont écrits avec des "relents" étymologiques vu que la plupart des personnes sachant écrire avaient appris le latin.
Il y a lieu de noter également, l'absence d'accentuation.
Jusqu'au XVIIème siècle, il n'y a pas d'accent sur le "e", et l'accent circonflexe est remplacé par un "s".

 
L'absence de ponctuation est due à une longue tradition qui s'explique par le souci d'économiser de l'espace.
Le premier traité de traduction et ponctuation est écrit par Etienne Dolet en 1540 à Lyon.
Autre particularité, autre difficulté, est la coupure des mots qui paraît autrefois aléatoire.
La règle de rattachement et de coupe des mots n'est pas la nôtre.

Quelques modèles de mots abrégés ci-dessous.


L'écriture cursive

Nom donné aux graphies au tracé rapide résultant de la simplification des écritures calligraphiées, l'adjectif "cursif" provient du latin "currere" qui signifie courir.
Par définition les écritures cursives ont été conçues pour courir sur le papier.
L'écriture cursive s'oppose à l'écriture scripte qui est celle qui se rapproche le plus des caractères d'imprimerie.
La cursive d'aujourd'hui est issue de l'écriture anglaise, sans les pleins et les déliés puisque nous n'utilisons plus de plume.
De toutes les écritures, c'est évidemment celle qui laisse le plus de place à la personnalisation.
Aujourd'hui très personnalisée, l'écriture manuscrite est restée pendant très longtemps une écriture moulée et impersonnelle, identique quel que fût le scribe.
Ainsi la paléographie médiévale est souvent plus simple à lire que des textes plus tardifs de l'Ancien Régime.
Mis à part les abréviations usuelles, les lettres sont séparées les unes des autres.
Cette tradition se conserve dans les manuscrits très soignés, calligraphiés.
La difficulté intervient avec la libération de la main.
Il ne fait nul doute que l'imprimerie se chargeant de la reproduction massive, mais fidèle des textes, a accentué la personnalisation de l'écriture.

Ainsi apparaît une nouvelle discipline : la graphologie.
Outre les abrévations,c'est l'émergence de l'individu dans l'écriture qui pertube celle-ci, non seulement dans la forme des lettres, mais aussi dans les liaisons entre ces dernières : les ligatures.
Un autre élément intervient : la rapidité.
Plus le scribe est rapide, plus son écriture est déformée.
Les écritures les plus difficiles à lire sont celles des notaires, des intellectuels, des gens nerveux ou malades.

La paléographie entre à l'école à partir du milieu du XIXème siècle avec de petits manuels pour apprendre à écrire selon diverses formes d'écriture mais surtout aussi pour apprendre à lire.
Les écritures anciennes posaient déjà à cette époque des problèmes de lecture !!!

 


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