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27 octobre 2010 3 27 /10 /octobre /2010 13:00

LA SORTIE TANT ATTENDUE D'UN ROMAN !

Si secret il y avait, il a été bien gardé, mais depuis le temps qu’on l’attendait dans l’entourage proche, le bébé vient enfin d’arriver. 

Les amoureux de Lanloup, du patrimoine, des vieilles pierres, les nostalgiques du passé et les amateurs d’histoires, découvriront dans ce roman véridique un fait inconnu qui s’est déroulé dans cette petite commune au début du siècle dernier. 

SUR-LES-CHEMINS-DE-LANLOUP.PNG De château en manoir, de fontaine en lavoir, vous allez découvrir la vie de  ‘’Lanloup autrefois’’, le charme des vieilles chaumières, la dure vie de la ferme et les retrouvailles du dimanche matin sur la place du bourg à la sortie de la grand-messe.

Mais le coeur de cette histoire s’articule sur la mystérieuse disparition de la statue de Saint-Golven de l’antre de sa fontaine en 1907 et qui un siècle plus tard grâce à Jean-Yves, fait de nouveau parler d'elle. Une rocambolesque histoire recommence. 

Dans ce roman, l'auteur conjugue avec subtilité histoire, poésie, clichés d'antan et maximes ; le tout agrémenté de son habituelle touche d'humour. Il vous invite à pénétrer dans dans le passé recomposé de son village. 

Tout au long de son récit, émanent la même tendresse et même sensibilité qui nous avaient déjà émus dans son livret de poésie en 1986, écrit à l'issue de son Prix Claude DERVENN.  

M algré un coût de réalisation important, il s'est efforcé de maintenir le prix attractif de ce livre à 12 €, pour qu’il soit accessible à tous. 

Vous pouvez également commander l'ouvrage par correspondance au prix de 14 € 50 (frais de port et d'emballage compris), en retournant le bon de commande téléchargeable accompagné de votre règlement à : 

 

Jean -Yves ROLLAND - 6 La Colline du Moulin - 22580 LANLOUP
Expédition rapide.
Une lecture prenante et attachante qui vous incite à flâner sur les chemins de Lanloup !

Merci de télécharger votre bon de commande en cliquant sur la carte ci-dessous :           

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Musique : Christel Wagener Dominique Duxin

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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 13:11
Un dimanche «islandais» au rythme des bagadoù !!!

Plus qu’une tradition, une institution.

La Fête des Islandais, c'est d'abord une ferveur religieuse. La Vierge est descendue en procession et en chants depuis l'église jusqu'au bassin.

Deux mille hommes ont péri en mer au début du siècle dernier, à la grande heure de la pêche à Islande et à Terre-Neuve. Dans une région où la religion a toujours beaucoup d'impact, les fêtes du souvenir sont d'abord pleines de ferveur émouvante.

la procession de la Vierge, depuis l'église vers les bassins du port, revêtait bien cet aspect. La foule, entourant la vierge, y a chanté sobrement pour protéger les matelots « de la fureur des flots ».

Les fleurs immergées, symbole des marins péris en pêche. Islande et Terre-Neuve ont pris 2.000 hommes à la région.

Et voici trois jolies petites Paimpolaises dans le défilé.

 

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L’après-midi, c’est la plus pure tradition bretonne qui a envahi les rues.

Le bagad de Paimpol a sonné l'aubade toute la journée.

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Des danses! Il y en a eu tout l'après-midi, sur scène quai Loti.

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  et aux Ronds-Points. fete-des-islandais-18-juillet-076.JPG

Anne prend un peu de repos sous son ombrelle avant de retourner danser.

fete-des-islandais-18-juillet-110.JPG  Le pipe-band de Saint-Brieuc a reçu une ovation du public.

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  Des quais remplis de monde, ça oui !!

Arrivée a la scène sur le Quai Loti près de la salle des fêtes.

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 Les places assises sont chères, même en plein soleil! Faut pas rêver ....!

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    Les danses du cercle celtique de la Méaugon et de Cléguérec ont les faveurs du public.

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tous comme les Écossais d’adoption du pipe band de Saint-Brieuc qui impressionnent avec leurs kilts et percussions. 

fete-des-islandais-18-juillet-100.JPGsans oublier,

les Sonerien da Viken de Minihy Tréguier, fidèles aux Islandais.

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  Au revoir Paimpol, RDV l'année prochaine dans le bleu de l'été.

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A venir et à voir le défilé en détails et en diaporama.

 

 



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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 10:26

 

 

Vendredi 25 juin 2010 à la Salle des Fêtes, présentation du livre de Michel Prisiac sur la Toponymie concernant la commune de Plouézec avec séance de dédicace .

 

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7 mars 2010 7 07 /03 /mars /2010 18:44
PAIMPOL MEDIEVAL EN QUELQUES DATES

Voici quelques grandes dates du Moyen Age à Paimpol et dans les environs.


Entre l'an 1000 et 1200 : élection d'une motte féodale à Paimpol à Kastell Wenn.

Le 29 décembre 1212 : décès d'Alain d'Avaugour, fondateur de Beauport.

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Le 24 juin 1220 : mort de Simon, Abbé de Beauport.

Le 15 août 1220 : Mengui, de Plourivo, fait don à Dieu et à Beauport d'une dîme et d'une pêcherie de poissons.

6 octobre 1281 : décès d'Henri d' Avaugour, fils du fondateur de Beauport.
Il ne possédait plus que le Goélo.

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4 octobre 1304 : mort de Michel Vivien , abbé de Beauport.

12 novembre 1355 : mort de Guillaume de Pommerit , abbé de Beauport.
Il a fait construire sa grande maison de l' abbé.

19 avril 1373 : décès de Jacques Moriceau, abbé de Beauport, qui reçut les lettres de sauvegarde du Roi d' Angleterre, pour toutes les possessions sises en ce pays.

18 octobre 1421 : Jean V, duc de Bretagne, autorise l' abbé de Beauport à construire d'un moulin avec digue pour retenir les eaux de la marée à Ploufaret.
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15 mai 1434 : à la demande de Monseigneur de Boisrobin, évêque de Saint-Brieuc, le Pape Eugène IV accorde une concession d'indulgences aux Paimpolais pour relever l'Eglise de Paimpol de ses ruines.

6 septembre 1434 : Raoul Rolland, né à Plounez, au manoir de Kerloury, devient évêque de Tréguier.

14 avril 1441 : décès de Raoul Rolland, évêque de Tréguier, né à Plounez.

14 décembre 1514 : un acte est signé entre les moines de Beauport et les pêcheurs de Bréhat qui supprime la dîme sur les poissons pris sur les côtes bretonnes, à Terre Neuve et en Islande.

Ce document servit de base pour attribuer aux pêcheurs bretons, la découverte de l' Amérique avant Christophe Colomb.

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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 14:48
LA LEGENDE DES TERRE-NEUVAS

Le festival de BOBITAL doit tout aux Terres Neuvas.

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Chaque année est l'occasion de rappeler le souvenir des marins, qui, durant cinq siècles, sont partis pêcher la morue au large de Terre Neuve.
On peut y voir les doris et le matériel de pêche et entrevoir la dureté du métier, de ceux qu'on a appelé les forçats de la mer.




C'est vers 1390 que des baleiniers basques à la recherche de cétacés découvrent de grands bancs de morues au large d'une côte inconnue qu'ils nomment " La Terre Neuve".

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C'est le début de l'aventurre des terre-neuvas qui partent de longs mois pêcher la morue dans les mers froides.

On appellera çà le "grand métier" car ces hommes ne sont pas des marins ordinaires, ils mènent à bord une vie très rude et qui exige surtout une résistance physique et morale exceptionnelle.

La "grande pêche" nécessite une longue traversée vers les hauts fonds riches en morue du sud-est de Terre Neuve et du golfe du Saint-Laurent.
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Les bateaux partent des ports normands et bretons dont Paimpol, parfois plus bas et font relâche à Saint Pierre et Miquelon pour le ravitaillement.

La pêche à la morue pratiquée dès le 15ème siècle connut ses heures de gloire aux 17ème et 19ème siècles.

La campagne de pêche dure de fin février à septembre.

Dès novembre, le capitaine recrute son équipage, variant de 22 à 30 hommes, qu'il va chercher quelquefois très loin, des hommes robustes ou des gamins qui se font embauchés comme mousses.

Après le plein de provisions et de sel, le bateau, une goélette à hunier, appareille pour rejoindre en une vingtaine de jours, la zone de pêche.
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A l'arrivée, le premier travail consiste à attraper les bulots, les sardines ou encornets qui serviront à amorcer les hameçons.

Les doris entrent ensuite en action, manoeuvrées par 2 hommes qui vont poser les lignes et les relever.
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Les morues sont ensuite étripées, décapitées, lavées et "enoctées"et salées
Le salage se fait en tonne dans des tonneaux ou en grenier dans la cale en alterant une couche de sel et une couche de poisson.

Quand la pêche est bonne, elle est débarquée à Saint Pierre et Miquelon pour y être séchée sur les grèves et ramenées en France sur des chasseurs.

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Sinon les bateaux rentrent en France, les cales pleines, et vont y être réparés pendant l'hiver.

Le salaire sera fonction de la quantité de poisson ramenée, entre 1500 et 4000 morues par homme.

La pêche ne s'interrompait jamais et les équipes se relayaient sans cesse, le temps de repos ne dépassait pas 6 heures.

Ce fut un travail très pénible, les morues étaient jetées des doris sur le pont.
Il nécessitait aussi de l'adresse pour les dépecer rapidement.

Le terre-neuvas portait des sabots ou des bottes en cuir ou de toile enduite, des vêtements lourds et épais, pantalons, veste et suroît de grosse toile, gants de laine.

Les mains souffrent de l'eau et du sel, et les blessures sont nombreuses.

La mauvaise nourriture entraine des carences alimentaires et le froid provoque engelures et affections pulmonaires, sans parler des problèmes psychologiques.

Le brouillard continuel prive de tout horizon et l'insécurité est permanente ; c'est ce que les galériens de la brume ont appelé l'enfer des bancs.
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Cette brume surprend les doris qui sont incapables de s'orienter pour rejoindre la goélette.

Il faut aussi compter les tempêtes violentes et les nombreux naufrages.

En un siècle, une centaine de bateaux de la flotte de Paimpol soit à peu près 2000 hommes ont disparu.


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Paimpol aujourd'hui .......!


La mer est une mangeuse d'hommes !!!



 


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12 janvier 2010 2 12 /01 /janvier /2010 11:45

PLOUEZEC ET LA PECHE EN ISLANDE

En 1910, la goélette de François-Marie VIDAMENT, "L'Hygie" disparaît  "corps et biens " en Islande, avec 18 hommes à bord, tous de Plouézec.

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L'équipage de l' Hygie


Si plusieurs matelots ou marins pêcheurs sont morts de maladie ou de chute par dessus bord, beaucoup sont portés disparus à la suite de la perte corps et biens de leurs bateaux .


Parmi les catastrophes qui ont causé le plus de victimes parmi les Plouézécains, on notera :

La Fourmi : 23 morts en février 1881
Caroline : 14 morts en avril 1885
Petite Jeanne : 11 morts en mars 1887
Notre Dame de la Rance : 24 morts en mai 1892
Brune : 12 morts en avril 1901
Pilote : 4 morts en avril 1901
Marie- Louise : 17 morts en février 1905
Etoile d' Arvor : 21 morts en mars 1907
Hygie : 18 morts en mars 1910
Maryvonnic : 21 morts en mars 1911
Bar Avel : 14 morts en août 1927


Il y a 321 noms recensés entre 1852 et 1935, de Jean- Marie JEGOU, disparu en novembre 1854 sur " es Amis Réunis" à Joseph LECH'VIEN en février 1933 sur le "Kerroc'h".

A la mémoire des Islandais : l'enfance islandaise de François Jouanjean
Le dernier " islandais " Plouézécain, âgé de 90 ans, raconte (juillet 2008).


Descendant d'une lignée de pêcheurs d'Islande, François est le dernier islandais plouézécain.

Il est fils et petit-fils de pêcheurs à Islande  Son grand-père a fait 34 campagnes de pêche et il a connu jusqu'à 65 goélettes dans le port  Son père fait partie de " La Glycine", dernière goélette pour Islande en 1935. Ses oncles partaient aussi  !

François part en 1933 quand la pêche commence sérieusement à péricliter, comme mousse sur le "Marie-Louise Schaffino", navire de commerce de 10.000 tonnes, puis dans la Marine Nationale jusqu'à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

Il a 17 ans quand son père débarque de "La Glycine" pour la dernière fois. Il est second capitaine et y a passé 15 ans . Il a pêché, à lui seul, 4000 morues comptabilisées par les langues coupées que chacun jetait dans un seau à ses pieds, les jointures d'articulation des doigts creusées par le sel.
Les marins se protégaient avec de l'huile de foie de morue artisanale fabriquée à bord.
Il se souvient : "en février, on conduisait son père en charrette à Paimpol et il ne rentrait qu'en août, après six mois de campagne. Il devait alors se charger du désarmement de la goélette. Les bateaux étaient échoués pour le colmatage et le calfeutrage et puis il y avait le réarmement avant six autres mois de campagne.
Entre-temps, père et grand-père assuraient la vie des deux fermes."

Le mois de février revenait. C'était le grand Pardon des Islandais. Il y avait foule sur les quais. Les veuves étaient nombreuses et jeunes et parfois très belles !!!
Plus de 2000 disparus rien qu'en Islande !

En février, les marins étaient recrutés au café, après la messe. Le denier de Dieu, pécule donné à l'épouse avant le départ pour élever les enfants, est fonction de leur qualité de pêcheur ou de marin . Pour appâter les marins, on leur offre un canon de rouge à 14° au lieu de la traditionnelle bolée de cidre ! Les bateaux partent avec la marée. Un remorqueur les aide à sortir de l'écluse et du chenal. Ils sont alors pointés au fur et à mesure par le sémaphore de Bilfot à Plouézec. Tout comme au retour en août.

Ceux qui revenaient, mouillaient le long de l'île de Saint-Riom. Ils attendaient une marée favorable pour entrer au port de Pampol. Avec leurs cales pleines, il leur fallait plus de fond . Pour patienter, le ravitaillement (pain, beurre et lard) arrive de Pors-Even, Port-Lazo, parfois de Bréhec.
Femmes et enfants aussi ! Mais ces derniers attendent à bord des canots tandis que les épouses, après six mois de séparation montent à bord visiter les cabines....!!!!

La vie de pêcheur à Islande est dure - un peu moins pour ceux qui avaient une double vie - celle de marin et celle de terrien.
Les autres, les habitants des villes devaient trouver un travail à terre pour les six mois.

Les six mois de bord pour ces Islandais comptaient pour un an sur leur livret de navigation. Leur salaire était le double d'un marin normal et ils pouvaient prendre leur retraite à 50 ans. Le plus marquant était la solidarité et aucune dissension n'existait entre eux.
jouanjeanPortait de François - Marie Jouanjean réalisé par M.Leureuset,
artiste local.
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Les goélettes.
Tableau de Georges Malbert, peintre plouézécain.

Autres informations sur Paimpol et la pêche en Islande


Dans le Kaskrudsfjordur, fjord de la côte est de l'Islande, l'ancien hôpital français construit en 1905 pour les marins pêcheurs français, essentiellement bretons, par la Socité des oeuvres de mer.
Un prête parlant français et breton y était affecté d'avril à septembre chaque année.
Cet hôpital construit dans la petite localité du même nom, Kaskrudsfjordur, au fond du fjord, a été fermé en 1922. Il a été démonté et installé près de l'embouchure du fjord . Dans le cadre d'un projet franco-islandais, il avait été décidé en 1996 de le restaurer et de le réinstaller à son emplacement initial, mais l'intendance n'a pas suivi et le bâtiment a continué à se dégrader ; Il semblerait que les crédits nécessaires aient enfin pu être réunis et que ce témoignage émouvant de la présence bretonne sur les côtes de l'Islande doit bientôt être sauvé.

Reportage de Aziliz Le Nail, 14 ans, partie en Islande avec sa famille sur les traces des Bretons.


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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 11:38
MEMOIRES D' ISLANDE

PHOTOS D'AUJOURD'HUI


En 1924, pour la Toussaint, le Journal, L'Illustration fait sa "une " avec LE MUR DES DISPARUS.

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A Ploubazlanec, "Mémoire d'Islande" est une exposition dans une petite maison près de la mairie qui retrace l'histoire à l'aide de photos, cartes marines, journaux de bord et dessins.

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Maison de pêcheur, reconstituée lors du tournage du film " Pêcheurs d'Islande " en 1995.


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Plaque commémorative à l'entrée du cimetière de Ploubazlanec.
LE MUR DES DISPARUS.

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Ci-dessus quelques unes des plaques commémoratives figurant au Cimetière de Ploubazlanec - Le Mur des Disparus - retraçant les pertes humaines subies lors de la Grande Pêche à la morue en Islande.

Les veuves de Ploubazlanec venaient se recueillir devant le mur des disparus.
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La Croix des Veuves
Ploubazlanec

C'est l'ancienne "Croas Pell" d'où les femmes des marins pouvaient apercevoir les grandes voiles blanches des goélettes à leur retour.
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La Chapelle de La Trinité en-dessous de la Croix des Veuves, dédiée à Notre Dame des Marins. C'est ici qu'aborda au 5ème ou 6ème siècle, Saint Pebrel.
Conformément à sa promesse faite avant de quitter la Cornouaille, il y édifia un oratoire en l'honneur de la Trinité. Au 12ème siècle, des moines établis sur l'île de St Riom venant se ravitailler sur le continent, furent pris dans une violente tempête.
S'étant recommandés à la Trinité, ils furent jetés à la côte, mais vivants, et firent le voeu de bâtir une chapelle à cet endroit.
La chapelle actuelle fut bénie par Mr Augustin David, le 26/10/1868, évêque de St Brieuc, qui fit également bâtir la Tour de Kerroc'h.
Le Pardon de Notre Dame des Marins est célébré le 4ème dimanche de Pâques
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Chapelle de Perros Hamon à Ploubazlanec, vieille d'environ 8 siècles.

Près du petit village de pêcheurs de Pors Even, immortalisé par Pierre Loti.
Cette petite chapelle récemment restaurée abrite sous son porche les "derniers Mémoires" authentiques des disparus en mer.
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"Mémoires" à l'entrée de la chapelle de Perros Hamon à la mémoire des marins disparus au large de Terre Neuve.
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"Mémoires" à l'intérieur de la Chapelle de Perros Hamon.
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Intérieur de la Chapelle de Perros Hamon - l'Autel.

La 1ère évocation de Pen-Roz (Perros Hamon) "le haut de la colline"  apparaît en 1198.
L'abbaye de Beauport (Kérity) avait hérité en 1202 de 13 paroisses du Trégor-Goélo, dont celle de Perros-Hamon, mais ce n'est qu'en 1824 que le quartier fut intégré à la commune de Ploubazlanec.
La chapelle a été rénovée en 1992 par les Beaux-Arts et l'autel a été entièrement redoré à l'or fin.
La vocation maritime de Ploubazlanec est liée à celle de la chapelle et de la pêche hauturière, la morue surtout. Dans la chapelle, le vitrail du tran-sept retrace le sauvetage de l'équipage du "Ville du Havre", un trois mâts qui a sombré en 1841 au large de Terre Neuve lors de la pêche à la morue, et l'équipage ayant pu se réfugier sur un iceberg, a pu ensuite rejoindre la terre ferme ! On a alors parlé de miracle, mais les textes retrouvés authentifient l'aventure. Le capitaine était originaire de Perros Hamon et une grande partie de l'équipage native de Ploubazlanec. Les rescapés se sont rendus pieds nus à la chapelle pour remercier Notre Dame de Perros Hamon .....


Avec l'Islande et la pêche à la morue, pratiquée de 1852 à 1935, vous retrouverez le caractère profondément humain de la chapelle de Perros Hamon.
Si cette période relativement récente fut source de profits pour les armateurs, les chantiers, les voileries et les commerces paimpolais, elle fut, pour les équipages de toute la région une bien triste époque.
Chaque année à Paimpol, de 1852 à 1935, 40 à 50 goélettes appareillaient avec chacune 20 à 25 hommes à bord.
120 goélettes furent perdues durant ces 83 années de pêche dont 70, corps et biens.
On estime à 2000, le nombre de marins pêcheurs engloutis dans la froide et violente mer d'Islande.
La chapelle de Perros Hamon, village éminemment  " islandais" porte sur les murs de son porche, les "Mémoires" authentiques de quelques-uns de ces chers disparus, qui feront s'exclamer Pierre Loti: "L'Islande, toujours l' Islande"
La Vierge de Perros Hamon aura sa statue sur chaque navire.
Pierre Loti et Guillaume Floury dit le Grand Yann sont venus à plusieurs reprises dans cette chapelle qu'ils appelaient déjà en 1884 , "la Chapelle des Naufragés ".
Le Pardon se célèbre le lundi de Pâques.
Chapelle classée Monument Historique, aux bons soins des Beaux Arts et de la Municipalité.

Juillet 2006 en Islande à Grundarfjordur.
Une croix de granit, vieille de 250 ans, est déposée en hommage aux milliers de marins bretons disparus en mer au large de l' Islande.
Cette croix a été transportée par l'Etoile, goélette de la Marine Nationale Française, réplique des goélettes qui partaient à la pêche à la morue, de Paimpol à Grundarfjordur, accompagnant la régate des Skippers d'Islande.

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Comme chaque année, Paimpol fêtera en juillet les Islandais, en mémoire aux nombreux marins partis mais jamais revenus pendant la période de la grande pêche sur les bancs de Terre Neuve et en Islande.

 


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10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 15:10
LES PECHEURS D'ISLANDE
1852 - 1935


PHOTOS D 'HIER

Départ pour l' Islande à Paimpol                Pardon des Islandais avant le départ

DEPART POUR ISLANDE                            PARDON DES ISLANDAIS PAIMPOL

Pierre LOTI 1850- 1923 consacra un roman à cette aventure, intitulé "Pécheurs d'Islande" qui obtint le prix Vitet en 1886.

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Goëlette islandaise

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Quai Morand à Paimpol

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Armement des bateaux

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Mise en place des voiles
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Chargement du sel à bord des goëlettes

Les quais déserts pendant la grande campagne de pêche longeaient les bassins jusqu'à l'embouchure du port, sous la tour de Kerroc'h.
Le quai Morand doit son nom à un armateur de Paimpol.
A marée basse, les bateaux échoués sur la grève effectuaient leurs réparations ; ainsi accessibles aux charrettes chargeant et déchargeant le poisson.
Les goélettes étaient un spectacle distrayant et permanent pour les badauds.
Avant 1902, un seul bassin, découvert deux fois par jour, était envahi de centaines de mâts.
Le 2ème bassin à flot, commencé en 1898, a été inauguré en 1904 à l'apogée de l'aventure islandaise.
Lors des armements, les spectateurs assistaient à la vérification des cordages, filins et voiles, tandis que les enfants jouaient sur les quais déserts avant l'immense effervescence du départ.
On chargeait des barriques de cidre, de vin, d'eau douce, des vivres, des pommes de terre, pour le ravitaillement des marins, ainsi que des effets pour les matelots, du matériel de pêche, des appâts, et le combustible bois ou charbon, pour le chauffage et la cuisine.
Le départ des "graviers" était précédé de la bénédiction des marins pour Terre Neuve.
Le pardon des Islandais rassemblait une foule énorme vers la mi-février.
La Vierge portée par les marins était précédée du groupe des moussaillons.
Après la messe, la procession de Notre Dame de Bonne Nouvelle traversait les rues et se dirigeait vers le port.
Lors du pardon au moment de la bénédiction des goélettes, la fête s'accompagnait d'animations manèges et célébrations profanes et laïques.
Avant le grand départ, des tonnes de sel étaient chargées dans les cales pour saler la morue après séchage sur les grèves de Terre Neuve.
Au milieu de la saison, le poisson était chargé sur des " chasseurs" qui le rapportait en France.

A Paimpol, aujourd'hui, vous pouvez visiter le Musée de la Mer, rue Labenne, près du port.
affichewOn y découvre la vie des pêcheurs d'Islande et toute la richesse maritime de Paimpol et de sa région.


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Paimpol Le Quai Central
La dernière goélette armée pour la pêche en Islande a été " La Glycine"

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Blason de la ville de Paimpol pour la pêche en ISLANDE


 


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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 16:04
CARTE DES EVECHES DE BRETAGNE


Les 9 évêchés de la Bretagne

Les évêchés étaient les "départements" de l'ancien régime.

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Ces 9 pays représentent les 9 bandes du drapeau breton :

- les 4 bandes blanches pour la Basse-Bretagne.
- les 5 bandes noires pour la Haute-Bretagne.

MICARMOR 6728 1217689784796 carte eveche bretaon
Breizh-Izel -  Basse-Bretagne (à l'ouest) où l'on parle breton :
Bro Gerne  - Cornouaille Kemper Quimper.
Bro Leon  - Pays de Léon Kastell-Pol Saint-Pol-de-Léon.
Bro Dreger  - Trégor Landreger Tréguier.
Bro Wened   - Vannetais Gwened Vannes.

Breizh-Uhel  - Haute-Bretagne (à l'est) où l'on parle gallais (ou gallo) :
Bro Zol  - Dol.
Bro Naoned  - Nantes.
Bro Roazhon  - Rennes.
Bro Sant Brieg  - Saint-Brieuc.
Bro Sant Malo -  Saint-Malo.
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Remarque :
Bretagne s'écrit Breizh en breton et Bertaèyn en gallais
bro = pays (en breton)


HYMNE GALLOIS ET BRETON


L'hymne du Pays de Galles a été écrit par Evan James et composé par son fils, au milieu du XIXe siècle.
Le texte breton, sur la même musique, date de la fin du XIXe siècle.
Un pasteur protestant, Williams Jenkins Jones, originaire du pays de Galles, est envoyé comme missionaire en Bretagne.
Mission difficile dans un pays farouchement catholique !
Il tente aussi de renouer les liens entre le Pays de Galles et la Bretagne, privilégie la lecture de la Bible en breton.
Il écrit un recueil de cantiques en breton.
Le texte de l'un de ses cantiques est une adaptation de l'hymne gallois Hen Wlad fy Nhadau (Pays de mes Pères) qui devient Doue ha va Bro (Dieu et mon Pays).
Ce texte sera remanié et deviendra Bro Goz ma Zadoú (Vieux Pays de mes Pères).
Traduction française de l'hymne gallois.

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                 Pays de mes Pères



La terre de mes ancêtres m'est chère.
Pays ancien où les trouvères sont honorés et libres.
Les guerriers si nobles et sa vaillants.
Donnent leur sang et leur vie pour la Liberté.

O mon foyer, je te suis fidèle.
Alors que les mers protègent la pureté de mon pays.
Puisse être éternelle, ma langue ancienne.

Vieux pays de montagnes, l'Eden des bardes.
Chaque gorge, chaque vallée conserve son charme.
Pour l'amour de mon pays, des voix clameront avec enchantement.
Pour moi, ses torrents, ses rivières.

Bien que les ennemis aient foulé au pied ma patrie.
La langue de Cambrie ne connaît maintenant aucun repli.
La Muse n'est pas vaincue par la main cruelle des traitres.
Ni réduite au silence, la harpe de mon pays.



Bro Goz ma Zadoù


Ni Breizhiz a galon karomp hon gwir Vro.
Brudet eo an Arvor dre ar bed tro-dro.
Dispont kreiz ar brezel hon tadoù ken mat.
A skuilhas eviti o gwad.


O Breizh, ma Bro me 'gar ma Bro.
Tra ma vo ar mor 'vel mur en he zro.
Ra vezo digabestr ma Bro !


Ar Vretoned zo tud kalet ha kreñv.
N'eus pobl ken kalonek a-zindan an neñv.
Gwerz trist, son dudius a ziwan eno.
O pegen kaer ez out ma Bro !


Breizh douar ar sent kozh, douar ar varzhed.
N'eus Bro all a garan kement 'barzh ar bed.
Pep menez, pep traonienn da'm c'halon zo kaer.
Enno kousk meur a Vreizhad taer !

Mard eo bet trec'het Breizh er brezelioù bras.
He Yezh zo bepred ken bev ha biskoazh.
He c'halon birvidik a lamm c'hoazh en he c'hreiz.
Dihunet out bremañ, ma Breizh !
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9 novembre 2009 1 09 /11 /novembre /2009 16:19

La Bretagne a une histoire plusieurs fois millénaire



Isolée, cette étrave du vaisseau France constitue une entité à la fois physique et humaine qui fut relativement hermétique aux invasions.

Du reste, l'histoire bretonne ne nous est pas entièrement connue, sinon sa vie politique, précisement depuis la constitution de son duché au 9ème siècle.

L'Antique Armor







La génèse bretonne débute voici quelque 450 millions d'années puisque cette terre était émergée au silurien.
L' homme manifeste sa présence en Bretagne vers 600.000 ans avant notre ère.
Quelques 150.000 ans plus tard, voici qu'un homo erectus y taille des galets, puis, vers 35.000 ans avant Jésus Christ passe un chasseur cueilleur nomade, qui se sédentarise au mésolithique, soit vers 7.000 ans avant Jésus Christ
.

Avant Jésus Christ

6ème siècle : Les Celtes arrivent dans la péninsule et lui donnent le nom d'Armor ( pays au voisinage de la mer)
Un peuple mal connu, dresseur de mégalithes, les a précédés.
En 56 : César détruit la flotte des Vénètes , le peuple le plus puissant d'Armorique et conquiert tout le pays.

Après Jésus Christ

Pendant quatre siècles, la civilisation romaine accomplit son oeuvre.
Puis les invasions barbares ruinent l' Armor.
En 460 : Arrivée des Celtes de Grande Bretagne (dénommée jusqu'alors Bretagne ou Brittania pour les Romains).
Ces colons évangélisent l' Armorique, qu'ils nomment Petite Bretagne.
L' Etat reste anarchique.
En 799 : Charlemagne soumet toute la Bretagne.
Charlemagne, encore habité par cette obsession saxonne, attaque la région d'Osnabrück, une région riche dont les habitants sont égorgés par milliers.
Il s'empare de tous les trésors qu'il trouve et emmène de nombreux prisonniers.
En 786, la Bretagne refuse de payer son tribut au voisin franc dont ils sont séparés par une zone militaire, ce qu'on appelle une marche, et cette marche, jusqu'en 778, avait été commandée par un certain Roland.
Qu'advient-il des Bretons que Charlemagne traite - comme les Saxons - de perfides ? Ecrasés !!!!

Les sept saints fondateurs de la Bretagne
                                             
Saint Brieuc           Saint Tugdual        Saint Corentin         Saint Malo

                                   
Saint Patern        Saint Samson        Saint Paul Aurélien

Le Sens des Celtes
Celte : ce mot résonne parfois comme un mystère !!!  Qui désigne-t-il ?
Les Celtes sont un ensemble de peuples dont le point commun est de parler une langue indo-européenne. Ils ont occupé une grand partie de l' Europe ancienne.
Ils venaient sans doute des steppes d' Asie centrale vers le VIè millénaire avant JC.
Ils exploitent le sel gemme et connaissent le travail du fer, ils émigrent dans la région de Sens, au sud de Paris, donnant naissance à la tribu des Senones ou Sénons.
Mais le mot " celtes " apparaît chez Hécatée de Milet, historien et géographe grec du VIè siècle avant JC.
On le trouve aussi chez Hérédote, autre historien, ami de l'homme politique grec Pèricles vers - 450.
Ce mot viendrait de l'indo-européen kel kol : colon , désignant ceux qui sont venus conquérir un territoire déjà occupé.
Ce pourrait être aussi un dérivé de l'adjectif keleto qui signifie "rapide", les Celtes se déplaçant sur leurs chevaux à bride abattue.
Au IVème siècle avant JC, ils occupent l' Europe d' Est en Ouest.
Dans la littérature grecque, on les appelle les " galate", soit les envahisseurs.
Enfin, on a décidé de nommer Celtes tous ceux qui envahirent l'Europe , il y a bien longtemps, et de donner le nom de Gaulois, à ceux qui s'installèrent sur le Territoire français

                 
 Chef breton d'Armorique                 Carnac Les alignements

Le Duché de Bretagne

En 826, Louis le Pieux fait Duc de Bretagne un seigneur vannetais Nominoé, qui se libère de la suzeraineté franque en 826.
Il rassemble toute la Bretagne sous son autorité et ouvre une dynastie royale indépendante.
En 952, meurt le dernier roi de Bretagne, Alain.
Suit alors une période de désordre et de misère qui se prolongera jusqu'à la fin du XIV ème siècle.
En 1341, la guerre de succession s'ouvre à la mort du Duc Jean III.
Sa nièce, Jeanne de Penthièvre, femme de Charles de Blois et son frère Jean de Montfort, allié des Anglais, se disputent le duché.
En 1364, Charles de Blois, malgré l'aide de Du Guesclin, est battu et tué à Auray.
De cette guerre la Bretagne sort ruinée
.

                      
Godefroy de Bouillon et les Croisades
Bertrand Du Guesclin

Le valeureux Du Guesclin naît vers 1320 près de Dinan et est l'incarnation du héros français.
Entré au service du roi en 1356, il est armé chevalier au château de Montmuran, le lendemain de la prise de Rennes.
Ses victoires lui valent titres et honneurs : gouverneur de Pontorson, comte de Longueville, duc de Molina, duc de Transtamarre, roi de Grenade et enfin connétable de France.
A sa mort, les possessions de la couronne s'étaient considérablement agrandies aux dépens des Anglais et de leurs alliés.

Réunion de la Bretagne à la France

De 1364 à 1468, les ducs de la maison de Montfort relèvent le pays.
C'est la période la plus éclatante de son histoire.
Les dus, véritables souverains, ne rendent qu'un hommage théorique au Roi de France.
En 1488, le duc François II, entré dans la coalition féodale dirigée contre la Régente de France, Anne de Beaujeu, est battu à Saint Aubin du Cormier,et meurt. Sa fille Anne de Bretagne lui succède.
Anne de Beaujeu, la soeur de Charles VIII est amoureuse du beau Louis d' Orléans, mais le beau Louis aime une autre Anne.
De ces amours contrariés va naître une guerre folle, jusqu'à la bataille décisive de Saint Aubin du Cormier, le 26 juillet 1488.
L'armée bretonne compte plus de 7000 morts sur le champ de bataille et Louis d' Orléans est fait prisonnier.
Le duc François II signe le traité du Verger près de Sablé.

En 1491, Anne de Bretagne - la Duchesse en sabots - après avoir épousé par procuration sans le consentement du Roi de France l'archiduc d' Autriche Maximilien de Hasbourg, s'enferme à Rennes, devant laquelle Charles VIII envoie La Tremoille mettre le siège.
Anne refuse le combat et annule son mariage autrichien.
Le 6 décembre elle épouse Charles VIII au château de Langeais , mais reste duchesse et souveraine de Bretagne.

En 1498, Charles VIII meurt accidentellement. Il heurte un linteau de pierre d'une porte basse dans son château d' Amboise, malgré sa petite taille.
Il s'effondre peu après et plus aucune parole ne sort de sa bouche.
Il reste étendu sur une paillasse qu'on lui apporte en hâte et meurt vers 11 heures du soir. Anne retourne dans son duché.
Le 27 mai 1498, Louis XII est sacré à Reims.
En 1499, Anne de Bretagne redevient Reine de France en se mariant avec Louis XII, qui a répudié hâtivement sa première femme, Jeanne la Diforme, mariage annulé par le Pape, Alexandre VI Borgia.
Le duché reste distinct de la couronne.
Anne de Beaujeu se considère alors bafouée, et la guerre folle que se livrent les Beaujeu et le parti de Louis d' Orléans, trouve en partie sa cause dans ce dépit d'amour.

En 1514, Anne de Bretagne meurt. La jeune soeur d'Henri VIII d' Angleterre, Marie, âgée de 16 ans, épousera Louis XII, âgé de 52 ans. Il mourra le 1er janvier 1515.
La France a retrouvé le chemin de la prospérité, mais les caisses royales sont vides.
Sa fille, Claude de France, hérite du duché. Elle épouse François d' Angoulême, futur François 1er.
En 1532, François 1er fait ratifier l'union définitive de la Bretagne et de la France par le Parlement de Vannes.

Les saisons en Bretagne
Si le celtique ancien ne distinguait que deux saisons : SAMOS, l'été devenu Hanv en Breton, et GIAMOS, l'hiver soit goanv, l'année était partagée en 4 trimestres qui commençait chacun par une grande fête.
IMBOLC pour le Renouveau le 1er février, BELTAINE le 1er mai LUGNASAD le 1er août et SAMAIN le 1er novembre.
En Bretagne, la tradition veut que le Printemps commence à la Chandeleur ( Gouel ar Goloù ) ; le 1er mai s'appelle Kelig an Hanv et la Toussaint , Kala Goanv.
Le mois de Juin, milieu de l'été, garde le nom de Mezheven, Juillet celui de Gouhere, car le véritable été s'arrête le 31 juillet.
Les plus vieilles paroisses de Bretagne avaient pour Patron : Saint Germain l' Auxerrois, fêté le 31 juillet, ou Saint Pierre aux Liens, fêté le 1er août et dans un certain nombre de communes, encore aujourd'hui, on célèbre la fête patronnale au jour marqué par le Dieu Lugus dans le panthéon celtique.

Loyalisme et révoltes

En 1588, la Bretagne se soulève contre son gouverneur, le duc de Mercoeur, qui veut profiter des troubles de la Ligue pour s'approprier la province
Trop mystique pour erser dans le protestantisme, celle-ci ne connaît pour ainsi dire pas les Guerres de religion, d'autant qu'en 1598, Henri IV vient à Nantes signer un édit qui met fin aux luttes religieuses.

En 1534, le Malouin Jacques Cartier découvre le Canada.
En 1664, création à Lorient, par Colbert, de la Première Compagnie des Indes.
En 1675, Révolte dite du "papier timbré ", qui dégénère en jacquerie.
En 1720, la tentative du marquis de Pontcallec d'établir une République bretonne échoue.
En 1764, le Parlement de Rennes et son procureur général La Chalotais s' opposent au gouverneur d'Aiguillon
Le prestige de l'autorité royale est entamé . La Révolution s'annonce.
En 1773, Naissance de Surcouf, corsaire breton à Saint Malo.
En1789, Les Bretons accueillent la Révolution avec enthousiasme.
En 1793, Noyades en série à Nantes, par le sinistre Carrier.
De 1793 à 1804 : La Chouannerie. C'est le nom donné à l'insurrection royaliste dont les artisans avaient adopté le hululement du chat-huant comme signe de ralliement.
Ses origines, comme pour la Guerre de Vendée, furent l' exécution de Louis XVI, ainsi que la conscription et la persécution des prêtres qui ne reconnaissent pas la Constitution civile du clergé.
Parmi ses chefs, domine le marquis de La Rouerie, né à Fougères et Cadoudal, fils d'un cultivateur des environs d' Auray.
En 1795 : Débarquement de Quiberon.
En 1804 : Exécution de Cadoudal.
En 1826 : Mort du grand médécin quimpérois René Laennec.
En 1832 : Une nouvelle tentative de révolte, organisée par la Duchesse de Berry , échoue à Nantes. C'est le dernier soubresaut.
En 1909 : La grève des soudeurs des conserveries concarnoises dégénère en émeute.
De 1914 à 1918 : La Bretagne paie un lourd tribut en vies humaines à la Grande Guerre ( plus de 250.000 victimes).


 


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