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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 10:42


LA FABRICATION DES COIFFES


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Les classes aisées se diversifient beaucoup jusqu'à la fin du 18ème siècle, les classes les plus défavorisées changent peu.

Au 19ème siècle, les coiffes disparaissent dans les hautes classes, remplacées par le chapeau et par l'intérêt porté à la coiffure.


Par contre, elles se multiplient et se différencient tout  comme le costume chez les paysannes et les artisanes.


La coiffe sera l'élément du costume régional qui subsistera le plus longtemps, même quand les autres vêtements sont déjà abandonnés.


Même si la robe de mariage devient urbaine, la coiffe reste régionale.


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Les formes vont des simples bonnets, comme la "broyaude", à des coiffes plus élaborées comme la "frontière", héritée de Catherine de Médicis, qui avance en triangle sur le front.


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Cette coiffe est celle de la vallée de la Tarentaise au coeur des Alpes.


Le "capulet" des Pyrénées se présente comme une simple pièce de drap pouvant être repliée pour faciliter le portage sur la tête.


Une autre coiffe complexe est celle de Saint Briac en Ille et Villaine, le "petit coq", qui rappelle par sa forme la crête d'un coq et dont la toile présente un très fin plissé à l'ongle.


Le simple mouchoir noué, "en cravatte" ou "en marmotte" en Limousin marquait les jours de labeur.

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Selon les régions les différences des coiffes des jours de fête et du quotidien sont plus ou moins marquées.

La coiffe est l'élément le plus individualisé du costume régional d'autrefois, différente de village à village, de hameau en hameau.

Leur fabrication pouvait varier considérablement d'un modèle à l'autre.

On a répertorié 3000 coiffes différentes en France.


Selon les régions, la fabrication des coiffes relève d'une confection domestique ou artisanale.

Leur grande diversité s'accompagne d'une morphologie qui peut varier considérablement.

Mais on peut noter les constantes suivantes :


  • La pièce la plus développée est souvent le fond.
  • Au fond est rattachée la passe qui couvre le dessus de la tête.
  • Un bavolet descendant vers le cou peut allonger la coiffe sur l'arrière.
  • Les barbes ou brides se nouent souvent sous le menton.
  • Le devant de la passe est orné de volants, de ruchés ou de dentelles.

La Kichenote ou quichenotte est une coiffe du pays vendéen, d'Aunis et de Saintonge.

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A Oléron, elle est de fabrication domestique, réalisée par les femmes qui utilisaient un patron qu'elles se passaient de génération en génération et ce façonnage représentait une demi journée de travail.

 


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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 10:45
LES MILLE NOMS DES COIFFES


Cayons, barbichets ou penn'sardin, des coiffes aux mille noms dressaient sur la tête de nos ancêtres, de fragiles édifices de tissus légers et raffinés : tulle, mousseline et dentelle étaient à l'honneur.

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Les coiffes multiples, qui ont pratiquement disparu aujourd'hui, ont très largement évolué et fournissent quantités d'informations sur nos ancêtres.

C'est au XIXème siècle que se développe l'intérêt pour le costume ancien et pour sa collecte.

Nous sommes entrés dans l'ethno-histoire des coiffes. Une histoire conséquente puisqu' aujourd'hui 3000 variétés différentes au moins sont recensées.

Depuis le XIVème siècle, les coiffes paysannes se présentent comme un morceau de linge soit noué sur le devant, soit pendant sur les épaules.

Les hautes coiffes normandes pourraient dériver du hennin médiéval.
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Mais il y aurait plutôt similitude de formes, car trop de siècles les séparent les uns des autres.

En revanche au XIVème siècle, la similarité du chapeau que porte la "Rustique de Bresse" avec le traditionnel brelot bressan, laisse perplexe.
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De même, la coiffe appelée " frontière" en Savoie, avec sa corne qui avance sur le front, n'est pas sans rappeler la coiffe de Catherine de Médicis.

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Les innombrables coiffes sont, en fait, le résultat de l'invention des femmes elles-mêmes , se surpassant dans les travaux de montage, assemblage et ornementation.

Jusqu'au XVIIIème sècle, les femmes des classes supérieures ont porté des coiffes qui évoluaient avec la mode, en fins tissus, ornées de flots de dentelles et de rubans.

C'est après la Révolution, avec la fin des lois somptuaires, que les coiffes vont s'épanouir et se diversifier dans le monde rural, alors qu'elles disparaissent de la garde-robe des femmes élégantes.

Une plus grande richesse des campagnes, l'affirmation d'une identité des bourgs et des villages vont permettre la multiplication des coiffes et des bonnets ornés.

Les coiffes se sont portées jusqu'au début du XXème siècle, puis se sont trouvées en concurrence avec la mode des villes qui laissait les cheveux libres ou proposait le port du chapeau.

Elles disparaissent plus ou moins rapidement selon les régions.

Dans le Centre, elles sont encore très présentes en 1900, mais en 1920, elles ne sont plus portées que par les vieilles femmes.

Au moment de la Seconde Guerre Mondiale, en Bretagne, toutes les Lorientaises portent encore leur petite coiffe plate.


imagesCAUCX258.jpg       Lorient

La coiffe est l'élément le plus individualisé du costume, variant de village en village et parfois même de hameau en hameau.

Aujourd'hui les quelques "pains de sucre " bigoudens encore portés font le bonheur des médias.
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Les dernières coiffes portées, l'ont été par des femmes de milieux modestes.

Les lingères et repasseuses de fin, les dentellières et brodeuses ont disparu.

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Seuls quelques groupes folkloriques s'attachent à la préservation de ce savoir-faire.

En même temps qu'elle est création individuelle, la coiffe est un signe d'appartenance.

Elle donne l'origine géographique, le milieu social.

Elle témoigne aussi du genre de vie : maîtresse de ferme, servante, artisane ou femme de pêcheur.

Quelques sites dédiés aux coiffes de notre Région :

Coiffes de Bretagne

Costumes et coiffes de Bretagne

Infos coiffes de Bretagne

Les coiffes en cartes postales

La chronologie



 

 

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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 13:40

                   

Jusqu'à la Révolution, la Société de l'Ancien Régime est compartimentée.


Le costume donne les indications sur l'état social, sur le sexe et l' âge.

 

La MODE va surtout intervenir au XIXème siècle.


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La Haute Noblesse vit à la Cour près du Roi à Versailles, tandis que la Petite Noblesse, si elle paraît quelques fois à la Cour, elle établit surtout le lien avec la Société Rurale.

 

Le peuple qui vit à la campagne ne cherche pas à sortir de son état.


Les lois de l'Ancien Régime empêche de toutes façons de s'habiller au-dessus de sa condition.

 

Pour la société rurale, il y a deux sortes de costumes : celui des jours de fête et celui pour le travail avec des tissus lourds et épais et résistants, de couleur sombre et de coupes peu variées.

 

La seule différence va reposer sur le climat.


Alors, au moment des fêtes, la Société rurale cherche à s'habiller comme les citadins.

 

Dès le 19ème siècle, la société rurale se modernise.


Les jeunes gens ont voyagé avec la conscription, les guerres napoléoniennes et le romantisme pousse les éditeurs parisiens à publier des séries de gravures sur les costumes dans les différentes Provinces de France.

 

Les robes paysannes sous Napoléon III seront munies d'un bourrelet et le costume masculin sera l'habit 3 pièces.

 

L'habit de soie du grand seigneur s'orne de fines broderies au point de Beauvais,

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et le tailleur breton dispose sur le gilet bigouden des motifs jaunes et ocres.
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Toutefois chacun va s' habiller en fonction de son appartenance régionale.

 

Il existe en fait toute une économie qui permet aux plus pauvres de se donner belle apparence dans des temps où le textile a une telle valeur, que les vêtements se notent sur les contrats de mariage ou les inventaires après le décès.
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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 13:44



A
u sein de la Société de l'Ancien Régime, le costume est la première manifestation de la hiérarchie.



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Les signes dont il est porteur et leur répartition sont rigidement codifiés et controlés.MICARMOR_6754_1160412285754_costume_rhingrave.jpg

 

 

Les lois somptuaires édictent depuis le Moyen Age que "chacun devra s'habiller selon son rang : la forme de ses vêtements devra être conforme à sa situation".


   MICARMOR_6754_1174064606953_entier.jpg    MICARMOR_6754_1174064641062_280px-Salomon_Mesdach_001.jpg   MICARMOR_6754_1174064715484_280px-Anthonis_van_Dyck_018.jpg  MICARMOR_6754_1174064670203_280px-Netscher_Huygens.jpg

Le cérémonial patiemment construit par Louis XIV assure son autorité politique en même temps qu'il influence la mode.


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Au moment de son mariage avec Mme de Maintenon, le luxe et la magnificence sont empreints d'austérité.


Le costume masculin du 18ème siècle comporte déjà les éléments essentiels du costume moderne : un vêtement de dessus, le justaucorps, un autre de dessous, la veste et un vêtement pour les jambes jusqu'au genou, la culotte.

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Deux innovations caractérisent les vêtements féminins avec l'apparition des robes volantes et des paniers.

Le panier, reprise du vertugadin des siècles précédents, anime de son balancement la nouvelle toilette à la mode.

Enfilée sur le corps à baleine et le jupon, la robe volante n' avait été jusque-là qu'un déshabillé réservé à l'intimité des boudoirs.

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Vers 1740 la robe dite " à la française" succède à la robe volante.

Elle conserve le pli dans le dos à "la Watteau" mais le panier prend une forme plus ovale.

La toilette s'ajuste sur le buste grâce à une doublure en grosse toile, lacée dans le dos.

Sur le devant, elle s'ouvre en haut, soit sur le corps à baleine lui-même, s'il est fait d'une étoffe qui peut être vue, soit une pièce d'estomac triangulaire qui le recouvre.

Elle se rattache, à partir de la taille, sur un tablier ou un jupon assorti.

Au bout des manches, se fixent les engageantes, joli nom désignant des manchettes à deux ou trois volants de dentelles ou de lingerie.


Vers la fin du 18ème, la robe "à la française" est concurrencée par la robe " à l 'anglaise".

 

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La tendance étant alors de plus en plus à la simplicité et au confort, les paniers disparaissent.

La faveur est aux romans et aux jardins anglais, aux courses de chevaux.

La lady est en petite robe, en grand tablier blanc, et porte un chapeau assez plat.

La robe "à la française" est réservée aux cérémonies, tandis que la robe "à l'anglaise " domine dans la vie courante.

 

Le dos du corsage, baleiné aux coutures, forme une pointe longue à la taille qui est ajustée; la jupe à petite traîne, froncée depuis les hanches, est soutenue seulement par une tournure matelassée.

Sur le devant, le corsage est lacé, avec un décolleté souvent bas, rempli par un fichu de lingerie ; la jupe s'ouvre sous une sous-jupe.


La redingote est également empreintée à l' Angleterre: robe redingote à corsage ajusté et boutonné pour les femmes, manteau pour les hommes.

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A la chasse du Roi, quand il fait mauvais temps, tous les seigneurs sont en redingote.


C'est en fait un habit très propre pour monter à cheval, et pour résister aux injures de l'air.

Grand habit et robe à la française ont conquis les pays étrangers, désireux d'imiter les fastes de Versailles.


Mais la volonté de simplification des formes va de paire avec la constante demande d'égalité et fait évoluer la mode vers la fin du 18ème siècle vers les robes souples de mousseline, tandis qu'apparaît le pantalon, tenue du futur "sans -culotte".

 

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Désireux de s'appuyer sur une cour fastueuse, Napoléon rétablit le cérémonial et l'habit de cour.

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Emigrés de retour en France, et aristocrates des diverses restaurations monarchiques continueront à le porter et à se distinguer ainsi.


Seul demeure, aujourd'hui, le grand habit noir de soirée masculin.

 

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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 14:36

 

 

L'histoire du costume a commencé au début du 19ème siècle comme une histoire essentiellement romantique.

 

L'invitation au voyage est alors conçue comme un itinéraire mêlant l'intérêt pour le point de vue à la curiosité pour la scène de moeurs.


Elle s'accompagne de la découverte du costume régional dont la richesse et la diversité sont ressenties comme une marque de différence culturelle.

 

Les premières "suites" de costumes régionaux apparaissent en 1827.


MICARMOR_6754_1162050494281_costume_travail.jpg    MICARMOR_6754_1162050553312_costume_fete.jpg    MICARMOR_6754_1162050587890_costtravafemm.jpg     MICARMOR_6754_1162050658546_femme_csotume_dimanche.jpg     MICARMOR_6754_1162050639187_femme_csotume_fete.jpg

Celles - ci sont exécutées à l'eau forte, puis les journaux de mode en assureront la diffusion.


Les artistes qui dessinent les costumes, comme le dessinateur Lanté et le graveur Gatine, sont des collaborateurs réguliers du Journal des Dames et des Modes.


La diversité des terroirs et des costumes séduit les dessinateurs.


Puis quand la technique de la lithographie, plus rapide et plus souple, remplace celle de l'eau forte, des séries consacrées aux costumes provinciaux paraissent en grand nombre.

 

Pour l'histoire du costume, les photographies sont plus probantes que les cartes postales anciennes qui présentent souvent des scènes montées.

 

Retrouver le costume antérieur au 19ème siècle est très difficile.

 

Aucune étude ancienne n'est disponible.

 

Il ne reste qu'au chercheur que l'exploration des minutiers, l'observation des ex-voto, ou des gravures anciennes.

 

Il faut confronter l'iconographie du 19ème siècle avec d'autres sources d'information.

L'idéal est de pouvoir trouver le costume lui - même.

 

Par contre à la différence du costume de mode, il est difficile de pouvoir remonter plus loin que le milieu du 19ème siècle pour les costumes populaires, sauf quelques exceptions pour des coiffes de la fin du 18ème siècle.

 

Sachant que les modes perdurent, on peut retrouver au 19ème siècle, des pêcheurs qui portent la " rhingrave " (culotte datant de Louis XIV) ou des Bretons, fidèles aux cheveux longs et à la culotte de l' Ancien Régime (Le bragou braz au lieu du pantalon).

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Toutes les indications, la fabrication et la commercialisation des matières 

premières renseignent aussi sur les costumes.

 

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Les sources historiques sont aussi d'une grande utilité.

 

Les inventaires après décès, les contrats de mariage, les procès dépeignent les vêtements et les garde-robes.

 

 


imagesCAQLPPDK  RETOUR HAUT DE PAGE
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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 22:36

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        LEUR HISTOIRE



Il n'y a rien de celtique dans le costume breton, sauf les grandes culottes bouffantes (bragoù-braz) abandonnées dès le début du XXème siècle et qui pourraient retrouver leur origine éventuellement dans le kilt cousu entre les jambes, suite à la demande du clergé puritain de la Contre réforme.

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Quant aux spirales brodées sur les plastrons bigoudens, elles ne sont apparues que vers la fin du XIXème siècle et nul n'a réussi à comprendre leur cheminement mystérieux qui a permis la résurrection des motifs oubliés depuis 10 siècles.


Après la Révolution, avec l'abrogation des lois somptuaires, le costume a commencé à s'enrichir et à se diversifier.

Ainsi chaque paroisse, chaque canton, chaque corporation avait coeur de surenchérir le voisin.


Il n'a cessé d'évoluer jusqu'à la Deuxième Guerre Mondiale.

La coiffe bigouden, en 1914, faisait 10 cm de haut mais en 1960, elle atteignait 36 cm et est redescendue de nos jours à 32 cm. VOIR LE SITE:

 


La fantaisie du costume breton restait strictement collective.

Il correspondait à un code rigoureux qui permettait de voir tout de suite l'origine géographique, la profession, voire la position sociale.

Tout écart était une transgression sévèrement jugée.

Dès le XIXème siècle, la diversité des costumes bretons et leur richesse ont retenu l'attention des voyageurs et ethnographes.

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Autant de pays, autant de petites régions et autant de modes.


Deux grandes aires partagent la Bretagne : la Basse Bretagne plus traditionnaliste et la Haute Bretagne, plus ouvertes aux influences françaises.
Il a été dénombé 66 modes vestimentaires principales fragmentées en près de 1200 variantes avec les coiffes.
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Les plus anciens costumes remontent au premier quart du XIX ème siècle.
C'est alors la pleine période d'éclosion des costumes paysans suite à l'abrogation des lois somptuaires réservant l'emploi des dentelles et tissus de luxe à une certaine catégorie sociale.

Le culte de Saint Isidore, venu d'Espagne, a été adapté à la Bretagne : chapeau rond à brides, gilet brodé, braies bouffantes.

Un témoignage d'un père carme au 17ème décrit le costume spécifique Léonnais : vêtus de bleu, bonnet sur la tête (rouge ), galant (ruban) sur l'oreille avec leur "chupen" (veste) et leurs grandes chausses à la suisse.

 

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Les costumes de Cornouaille : Le costume bigouden et la mode de Fouesnant.

Le costume bigouden
est plus connu en Cornouailles où il se porte dans 24 communes
Il doit son nom de bigouden au petit pignon (beg : pointe) de la coiffe des femmes.

Le costume de l'homme : 2 vestes courtes superposées qui recouvrent un gilet plus long avec de grandes broderies.
Les motifs sont la plume de paon, la plamette ou la "fleur de coin" qui s'assortissent avec sur le haut du gilet ou sur les côtés de la veste.
Selon que le gilet se ferme à droite ou à gauche, on montre le plastron riche ou pauvre.
Les broderies sont en fonction de la solennité du jour.

 


Le costume féminin : 3 corsages superposés, de couleur différente, recouverts d'un corselet sans manches.
Certains corsages ont été supprimés au fil du XIXè siècle, mais pour garder l'impression de richesse, on a cousu des pièces d'étoffe de couleur différente aux extrémités des manches.
               

Les broderies de soie observent les mêmes règles que le costume masculin.

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La coiffe est la "mitre" avec bride nouée sur le côté.
Elle est tenue par un chignon ramassé sur le sommet de la tête et renforcée par un coussinet d'étoffe.
Les jours de fêtes, on
y ajoute des cocardes et de larges rubans de velours.

MICARMOR_6689_1219068253671_hortensias116.jpg     MICARMOR_6689_1219068225765_hortensias114.jpg

 


La mode Fouesnant est célèbre pour la coiffe de Pont Aven.
C'est une des coiffes les plus seyante et flatteuse mais la plus complexe.
Outre la coiffe, elle comporte un gorgerin de dentelle et une collerette plissée de grande dimension.


  

Les costumes du Léon

 

Le Léon est l'autre grande région de la Basse Bretagne, située dans les Monts d'Arée, limitée par la rivière de Morlaix, ce pays connait aussi une grande diversité vestimentaire.

 

Les costumes féminins
Ils se diversifient par les coiffes comme la "chicoledenn" de Saint Pol de Léon, begui de tulle léger formant deux pe
tites cornettes ou le "héniné de Morlaix.


Les costumes masculins

Les hommes de Plougastel ont un costume coloré.
Ils superposent un gilet à manches violet les jours de cérémonie, bleu pour le deuil, au dessus de 3 gilets sans manche, le 2ème est rouge et le 3ème est en flanelle blanche à ganse rouge.
Vers Plouguerneau, ils portent une coiffure de travail, la "kalaboussen" et un manteau de côte de maine, ancêtre du kabig, le "kap an aod".

 

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Le Pays Gallo.

 

Paludiers bretons en costume d'apparat traditionnel vers 1910.
Le chapeau à pic du paludier indique son état.
Pic vers l'arrière, il est marié.
Pic vers la gauche, il est célibataire.
Pic vers l'avant, il est veuf .

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d'autes informations sur les sites suivants :

 

 


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MICARMOR_6689_1156862002000_costumedufaouetw.jpg

 

Cartes postales anciennes de costumes féminins.


MICARMOR_6689_1153588388171_paimpolaisew.jpg                                 MICARMOR_6689_1150726018781_COSTUME_BINIC.jpg

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